Placebo : un retour en force en Belgique

Après un retour très attendu en mars dernier avec la sortie de leur album Never Let Me Go, Placebo était de passage mardi soir du coté du Sportpaleis d’Anvers. On vous raconte tout !

S’il y a bien un concert qu’on ne pouvait pas manquer cette année c’est bien celui de Placebo au Sportpaleis. Vous vous souvenez ? Il y a quelques mois, nous avons eu la chance d’assister à la présentation de leur album dans une minuscule salle du côté du Botanique et on était ressorti de là des étoiles plein les yeux. Alors, revoir Placebo dans une salle de taille normale (pour eux)… on était surexcité de pourvoir y participer.

Première belle surprise de ce concert, c’est leur première partie : DEADLETTER. Un groupe britannique absolument dingue qui a assuré leurs premières parties durant presque un mois et qui jouait son dernier concert ce soir là à Anvers. Alors, DEADLETTER c’est un mélange de bon son Rock limite Punk avec un chanteur qui pourrait être le fils de Mick Jagger et d’Iggy Pop et d’une saxophoniste qui rend leur musique ultra psychédélique par moment. Une super découverte dont on vous reparlera…

Après la prestation folle de DEADLETTER, c’est au tour de Placebo de monter sur scène. Et là, surprise (ou non finalement ?), le groupe fait passer un message sur les écrans de la salle expliquant qu’il souhaiterait que le public ne passe pas son temps à filmer, ou à prendre des photos, car cela perturbe la prestation des artistes, ceux-ci n’arrivant pas, en effet, à créer une communion avec le public. Ils rappellent aussi à quel point cela est désagréable pour les personnes regardant le concert de supporter l’écran de téléphone de son voisin durant tout le show. Et pour finir, le groupe nous invite à profiter de l’instant présent, nous rappelant que celui-ci ne se reproduira plus jamais.

Si vous êtes fan de Placebo, vous n’êtes pas sans savoir que cela fait des années qu’ils se battent pour faire respecter ça en allant jusqu’à parfois organiser des évènements où les téléphones sont totalement interdits. Mais allaient-ils savoir faire respecter cela dans une salle de la taille du Sportpaleis ? Et bien étrangement… la réponse est oui ! A la grande surprise, le public était assez réceptif au message et du coté des premiers rangs, rares étaient ceux qui ont essayé de sortir leur téléphone. De mon côté, j’ai adoré passer ce moment totalement hors du temps en me focalisant uniquement sur le show. Je dois avouer que depuis que j’ai eu l’occasion de vivre cela à leur côté au Botanique, je ne prends plus de photos lorsque j’assiste à un concert.

21h, tapante le groupe monte sur scène sous les applaudissements et les hurlements du public et donne directement le ton en débutant le show par Forever Chemical, titre d’ouverture de leur dernier album Never Let Me Go. Des sons puissants, forts, intenses, à l’image de ce dernier opus dont pratiquement l’intégralité sera joué ce soir là avec également de belles surprises comme Bionic ou Slave to The Wage ! Vous l’aurez compris, si vous étiez là en curieux en espérant entendre Protect Me From What I Want c’est raté ! Le groupe semble avoir apporté une nouvelle tournure à sa carrière et, presque paradoxalement, nous comble avec un véritable retour aux sources par des sons directs et percutants auxquels le public semble 100% réceptif.

S’il y a bien quelque chose qui marque lors de ce concert, c’est la manière dont Brian Molko vit les titres qu’il interprète. Si vous connaissez un peu Placebo, vous n’êtes pas sans savoir que ce n’est pas leur genre d’aller discuter avec le public entre chaque chanson… mais sommes-nous là pour ça finalement ? Est-ce que la sympathie et l’envie d’être présent sur scène se traduit obligatoirement par des mots échangés avec le public ? Ce soir là, j’ai encore eu la preuve que la réponse à cette question est définitivement non. Étant au premier rang, à chaque titre l’on pouvait voir l’intensité que Brian pouvait mettre dans celui-ci, en accentuant certains mots et en ajoutant une gestuelle puissante… L’artiste vivait tout simplement ses textes et est arrivé à cette communion tant désirée.

Ce soir là, sur scène, on a eu l’occasion de voir Placebo tel qu’on aurait toujours aimé les voir. Un groupe qui a grandit et qui est maintenant au sommet de sa maturité.

Le concert se terminera en apothéose avec leurs reprises de Shout et de Running Up That Hill sous les applaudissements et les cris d’un public conquis. Du côté du groupe, on pouvait voir qu’eux aussi semblaient avoir passé un moment exceptionnel et fort en émotions. D’ailleurs, Stefan Olsdal restera sur scène pratiquement 5 minutes après que tous les autres soient retournés en backstage, simplement là, à profiter, le sourire aux lèvres. Il finira même par descendre dans le public, serrer les mains des fans des premiers rangs.

Une soirée absolument exceptionnelle qu’on vous souhaite de vivre si vous avez prévu d’aller voir le groupe sur les dates françaises dans les prochains jours et… sans les téléphones 😉 !

1 Comment
  • Patrick
    Posted at 11:45h, 12 novembre Répondre

    Glacial, molko. 45 premières minutes de bruit., Ensuite, 50 minutes de bonheur.

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