02 Juil alt-J croque Les Nuits de Fourvière
Retour sur cette date du 1er juillet.
En 2022, nous étions aux Nuits de Fourvière pour Kae Tempest. Cette année, notre première soirée voit à l’affiche alt J. Quatrième fois pour ma part (Eurockéennes en 2013, Lollapalooza en 2017, Coopérative de Mai en 2018), et bien souvent le même constat : alt-J, c’est vraiment sympa en studio, mais en concert c’est un peu plus compliqué. La tendance s’inversa-t-elle en cette date lyonnaise ? Réponse ci-dessous !
La soirée s’ouvre avec Lydsten, français aux allures de French 79 qui va bien réveiller le Grand Théâtre avec sa musique électronique. Le ciel nous offre avant et après son set quelques averses, mais heureusement que la bande son nous fait tenir bon : Arctic Monkeys, Chvrches, Vampire Weekend (blablabla oui ils ne sont pas britanniques) et Hey Boy Hey Girl des Chemical Brothers pour clôturer.
L’ouverture se fait avec le binôme Bane et Every Other Freckle, nous faisant entrer péniblement dans le concert. Heureusement, In Cold Blood et Deadcrush viennent à la rescousse et finissent par nous réveiller. Les premières notes de An Awesome Wave résonnent avec Ripe & Ruin et Tessellate, et on constate bien vite que les festivaliers sont majoritairement présents pour entendre des extraits du premier album.
Quel dommage pourtant, puisque les titres de The Dream ont tout leur place dans cette setlist : Chicago, Philadelphia, Hard Drive Gold et U&ME sont très intéressantes. Toutefois, This Is All Yours possède son lot de fans satisfaits avec Left Hand Free et The Gospel of John Hurt. Mais le spectre de AAW n’est jamais très loin et se doit d’aligner Something Good, Matilda, Taro, Dissolve Me, Fitzpleasure…
… et bien sûr Breezeblocks en closing magnifique, avec les lyonnais présents en charge des choeurs. Mais, si l’on s’y penche de plus prêt, on soulignera une batterie beaucoup trop forte, des arrangements peu convaincants, des rajouts superflus et une voix marmonnée. Comme-ci alt-J n’avait pas en sa possession tous le matériel adéquat pour bien faire revivre ses titres magnifiques en live.
Malgré tout, les originaires de Leeds ont beaucoup échangé avec le public, notamment du français plus que convaincant de Gus Unger-Hamilton. Quant à Thom Sonny Green, on le trouve bien plus dedans que la dernière fois qu’on l’avait laissé (Coopé 2018) et enfin Joe Newman n’a cessé d’avoir le sourire aux lèvres. Que manque-t-il donc ? Plus de préparation des lives ? Ces trois-là ont pourtant l’expérience…
Tout de même, ce fut un plaisir d’entendre ces superbes titres dans ce cadre tout simplement sublime pour un concert, comme l’a fait remarqué le trio sur ses réseaux sociaux. Le son et l’organisation sont également au rendez-vous, confirmant toute la réputation du festival. Les adieux se font sur September de Earth, Wind and Fire, le public semble conquis : n’est-ce pas le plus important finalement ?
Prochain rendez-vous : Coach Party en première partie de Queens of The Stone Age ce mardi !
Toutes les photos ont été prises à Musilac 2022.
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