17 Juil INTERVIEW – Coach Party sur son prochain album et ses relations avec la France
Rencontre avec un groupe qui a déjà joué devant des centaines de milliers de personnes en France.
Version anglaise à retrouver par ici.
Sound of Brit : Dimanche Eurockéennes, Mardi Nuits de Fourvière, Jeudi Beauregard, Vendredi Musilac ; pas trop crevé de ce Tour de France Express ?
Coach Party : Je suis très fatiguée. Mais très satisfaite. Beaucoup de longs voyages en voiture. Beaucoup de stations-service. Beaucoup de café.
Sound of Brit : On a trouvé le public très réceptif sur ces 4 dates où nous étions ; quel est votre ressenti du public français ?
Coach Party : Ils sont extraordinaires. Ils aiment la musique. Et quand ils sont en concert, ils ne s’intéressent qu’à la musique. Ils parlent ils filment. Ils sont avec vous. C’est très agréable. Vraiment.
Sound of Brit : En novembre, vous serez de retour en France pour une tournée des salles un peu partout dans le pays, en plus de tous ces festivals que vous faites déjà cet été ! Est-ce important pour vous d’aller aux quatre coins du pays et pas seulement Paris ?
Coach Party : Ouais, je pense que l’opportunité que nous avons eue de faire ces festivals est juste énorme. L’année dernière, c’était une chose monumentale pour nous, c’était nos premiers pas en France, dans un endroit qui compte déjà pour nous. Oui, c’est quelque chose de grand. Comme une maison. Mais oui, c’était vraiment sympa de voir des tas de parties de la France auxquelles la plupart des gens ne pensent pas et ne vont pas jouer. Oui, c’est vrai. Des gens qui ont du mal à se rendre à Paris ou dans les plus grandes villes. Oui. Donc c’est super.
Sound of Brit : Vous avez de gros groupes qui vous font confiance pour tourner avec eux cet été, et notamment Indochine qui est un groupe mythique en France. Racontez nous vos relations avec eux !
Coach Party : Oui, ils sont adorables, charmants. J’ai l’impression que les opportunités qu’ils nous ont données ces dernières années sont dues à ce qu’ils sont en tant que personnes. Ils ont été très accueillants et nous ont soutenus, ils ont toujours veillé à ce que nous travaillions et je pense qu’ils veulent simplement le meilleur pour nous. C’est très agréable. Nous sommes ravis d’être en tournée avec un groupe aussi merveilleux. Oui, ils n’ont pas à le faire. Comme tu dis, c’est un groupe mythique, c’est bien qu’ils ont leur propre truc. Ils aiment vraimentce qu’ils font et pourquoi ils le font. S’ils s’intéressent à nous ? Oui. Mais ils le font vraiment. Et oui, Nicolas [Sirkis, d’Indochine] nous a soutenus depuis le début, donc ça représente beaucoup.
Sound of Brit : Vous étiez à Glastonbury il y a quelques jours. En quoi était-ce spécial de jouer là-bas ?
Coach Party : Eh bien, c’est, je suppose, le fait d’être là pour notre musique. Nous sommes naturellement fiers de ce genre de choses. Vous savez, il y a Woodstock, il y a Glastonbury. Et donc vous devenez une partie de l’histoire parce que vous devez juste être capable d’accepter. C’est comme si on rejoignait une famille et qu’on pouvait revendiquer une certaine forme de propriété et partager. C’est un peu comme quelque chose que l’on attend toujours avec impatience. Et depuis le début de notre groupe, presque toutes les répétitions que nous avons eues, nous avons toujours plaisanté sur le fait que nous commencions la répétition en disant « Hello, Glastonbury! » Et c’est arrivé cette année et c’est bizarre. C’est incroyable.
Sound of Brit : Parlez nous de Killjoy, on a tellement hâte ! Comment vous êtes vous organisés pour l’écriture et l’enregistrement ?
Coach Party : L’ensemble de l’album lui-même, je pense qu’il résume des moments différents tout au long du processus d’enregistrement. Chaque chanson a sa propre personnalité, je pense. Et puis, en quelque sorte, en l’écoutant, je me dis toujours : « Oh oui, ce moment-là ». Et certaines d’entre elles sont tristes, d’autres sont joyeuses, d’autres sont en colère. Mais oui, nous sommes super excités à l’idée qu’il sorte et j’ai hâte que les gens l’entendent. Premier album ! Chaque chanson est déjà comme sa propre entité séparée. Ca nous rappelle les moments où nous étions en tournée pendant longtemps, comme ce qui s’est toujours passé avec tous mes amis. Aussi, ça me rappelle la maison où nous sommes restés pendant un jour de congé. Ce premier album, c’est un peu comme si vous deviez choisir parmi 30 chansons que vous avez écrites au cours des cinq dernières années et choisir les meilleures. Oui, c’est vrai.
Sound of Brit : On connait déjà plusieurs extraits, comme le tube All I Wanna Do Is Hate. A quoi peut-on s’attendre pour les titres encore secrets ? Des morceaux plus calmes peut-être ?
Coach Party : C’est un véritable mélange. Oui, tout à fait. Et probablement beaucoup plus que tous les EPS que nous avons fait dans le passé. On a continué à essayer de faire de nouvelles choses et de ne pas nous enfermer dans un seul son. Comme on est tous les quatre concernés, les chansons viennent toutes d’endroits différents, et vous avez en quelque sorte une vision de la façon dont nous voulons qu’elles sonnent. Donc elles vont toutes dans leur propre direction. La prochaine chanson qui sort mardi est What’s the Point in Life. Ce qui donne l’impression que c’est un peu comme un album en colère, mais ce n’est pas vraiment le cas. Le truc, c’est qu’avec les EPS et la période où nous avons écrit et enregistré chacun d’entre eux, c’était des moments assez détendus. On a un feeling qui est assez cohérent du début à la fin parce qu’il n’y avait pas trop de choses qui se passaient dans nos vies à ce moment-là. Donc, c’est comme si c’était une sorte d’album grunge, une sorte de copie ou autre. La période où nous avons fait cet album a été tellement extrême, comme les meilleurs moments, les plus heureux. C’était vraiment triste, vraiment difficile, même financièrement. Et donc les chansons reflètent cela. C’est comme l’un de nos moi les plus délicats et de nos moi les plus confiants. Et tout ce qu’il y a entre les deux, c’est toutes les émotions. Oui, c’est ça. Parce que nous avons vécu toutes les émotions. C’est émotionnellement éprouvant.
Sound of Brit : Une tournée épuisante, un album très attendu qui arrive à grands pas… Comment gérez vous tout ce stress ? Mentalement, n’est-ce pas trop éprouvant ?
Coach Party : C’est beaucoup d’un coup, comme la promotion. Les discussions de groupe et tout ça. C’est comme si ça devenait toute votre vie et que vous essayiez de gérer ce qu’il faut garder à l’esprit pour faire ça, en même temps que la tournée. On est énormément sollicités, rien que là on a déjà des tas de notifications. Le truc, c’est que c’est aussi un signe de l’enthousiasme des gens qui nous entourent pour la musique, le label et les concerts. Ils sont tous tellement enthousiastes. Et c’est quelque chose qui parfois peut devenir un peu écrasant pour nous, avec tant de gens qui essaient de nous parler, d’avoir notre opinion sur les choses et de nous demander de faire des choses, ou quand nous sommes vraiment occupés à écrire, c’est difficile, mais aussi quand nous avons le temps, cela nous rappelle que nous faisons partie de quelque chose qui est plus grand que nous, et c’est bien. Oui, c’est bien que d’autres personnes s’intéressent à nous. Mais je pense qu’une fois que septembre va arriver, ça ira mieux. Sauf si L’album tombe et devient numéro un ahah! C’est sympa de regarder en arrière sur le chemin parcouru depuis l’écriture et l’enregistrement jusqu’à la réalisation de ce disque. Le stress est toujours présent. On a quelques jours de repos de temps en temps, mais ça ne s’arrête jamais. On va même faire une tournée des magasins de disques. Donc ouais, on a deux grosses tournées en l’espace de trois mois et demi. Mais on a tellement hâte.
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