The Last Dinner Party – Prelude to Ecstasy

Numéro Un au Royaume-Uni dès sa sortie, « Prelude to Ecstasy », le premier album de The Last Dinner Party est à écouter de toute urgence. Et on parie que vous allez adorer.

Phénomène mondial dès la sortie de leur premier single, Nothing Matters, The Last Dinner Party s’impose dans nos oreilles. Après quelques singles, le succès n’en finit pas de monter, nous faisant nous demander s’il s’agit là d’un groupe réellement qualitatif ou bien d’une simple recette Universal prête à tout dégommer sur son passage. Sorti le 2 février 2024, après des mois et des mois d’attente, « Prelude to Ecstasy » répond enfin à nos questions.

Romantico-grunge

Aujourd’hui, il n’est pas bien compliqué de se faire une place dans la scène indie rock britannique : il s’agit simplement de ne pas monter un énième groupe de post-punk, ou crank wave pour Spotify. Et ça, les filles de The Last Dinner Party l’ont bien compris. Sur scène, on pourrait penser à un girl band, où chaque membre a une identité rock propre. Loin de là. Avec Prelude to ecstasy et son titre éponyme qui ouvre l’album, on plonge directement dans leur univers. Un mélange de Lana del Rey qui aurait eu un enfant avec Patti Smith et Kurt Cobain, ascendant Florence and the Machine. Ou dans l’autre sens. Ce premier titre instrumental pourrait remplacer le générique de Game of Thrones si la série parlait de meufs badass qui défoncent les mecs sur leur passage. Une plongée dans leur univers romantique, gothique, déjà mythique tant leurs visuels sont propres à leur identité de groupe.

The Last Dinner Party - On Your Side

Et pour continuer la comparaison avec Game of Thrones, le second titre, premier chanté, est Burn Alive, qui commence presque parlé avant de tout brûler sur son passage. « I am not the girl I set out to be », chante Abigail Morris. Et non, elle ne sera pas celle qu’on attend d’elle. Pas une « industry plant », pas « le groupe qui remplace Wet Leg » comme on a pu le lire, et elles vont tout brûler sur leur passage. Caesar on a TV Screen continue le délire egotrip des filles, bien décidées à remplacer les mecs qui leur expliquent la vie « I know that I can see myself as a man / When I put on that suit, I don’t have to stay mute« . À la façon de The Man de Taylor Swift, The Last Dinner Party se voient en empereur, César, prêtes à tout brûler (si si) et, surtout, à se faire entendre. Et, sur scène, comme les chanceux qui pourront les voir à La Maroquinerie le février prochain pourront en attester, c’est une démonstration de Big Dick Energy, une vraie leçon de charisme : elles sont là, elles prennent la place, et on se souvient d’elles.

L’urgence féminine

Si on connaissait déjà plusieurs singles de « Prelude to Ecstasy » et qu’il ne restait que quelques titres à découvrir, l’album est un enchaînement de tubes. The Feminine Urge, On Your Side, Nothing Matters… Si Nothing Matters, Sinner et My Lady of Mercy ont tous les trois été produits par James Ford — a-t-on encore besoin de le présenter ? Arctic Monkeys, Foals, Florence and the Machine… — l’album nous entraîne dans l’univers de The Last Dinner Party. Un album où s’enchaînent les ballades (On Your Side), les tubes indie rock et les hits art-pop, entre Florence and the Machine et Arctic Monkeys jusqu’à Ghuja (langue en albanais), où la pianiste Aurora Nishevci rend hommage à ses origines albanaises et joue ainsi de la mandoline. Et si notre adoration pour The Last Dinner Party se limitait aux frontières de Sound of Brit, sachez que c’est le groupe préféré de nos groupes préférés — Frank Carter & The Rattlesnakes en tête. Rien que ça.

The Last Dinner Party - Nothing Matters

TRACKLIST

Prelude to Ecstasy

Burn Alive

Caesar on a TV Screen

The Feminine Urge

On Your Side

Beautiful Boy

Ghuja

Sinner

My Lady of Mercy

Portrait of a Dead Girl

Nothing Matters

Mirror

La note de la rédactrice : 9/10

Ses morceaux favoris : On Your Side, Nothing Matters, Mirror

Les autres notes :
Audrey : 10/10. Serait-ce déjà le meilleur album de l’année ?
Augustin : 8/10. Un premier album surprenant mais très réussi !
Louison : 9/10. La revanche des meufs dans le grand monde du rock se poursuit et ça fait du bien.

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