IDLES fait suer le Zénith de Paris

Dans le cadre de leur tournée mondiale LOVE IS THE FING, le groupe originaire de Bristol était de passage à Paris et on ne pouvait manquer cela.

Une première partie du même acabit

C’est le groupe de post-punk formé à Brighton DITZ qui assure la première partie de la soirée. Nous avions pu les voir se produire à Lyon en juin dernier, lors du festival Transfer, ou encore au Petit Bain il y a un an. Leur prometteur debut album intitulé The Great Regression est sorti en 2022. Les chouchous de Joe Talbot, qui les a qualifiés de « meilleur groupe de Brighton », accompagneront IDLES jusqu’au 23 mars, lors des dates européennes de la tournée LOVE IS THE FING.

‘JO-SEPH JO-SEPH’

Il est 21h00 quand notre groupe de post-punk préféré investit la scène du 19ème arrondissement. Comment vous raconter sans vous spoiler… ? Vous qui aurez quelques occasions de les voir en France cet été (infos plus bas). Tout d’abord, il était évident que leur dernier effort intitulé TANGK épouserait parfaitement le live. Mention spéciale au titre Gift Horse et son refrain anti-roi, à Roy ainsi qu’au temps calme dont nous avions besoin : Grace. Léger regret sur Dancer où les choeurs sont un peu bas.

Quand les lettres de IDLES apparaissent au fond de la scène sur le deuxième titre, et clignotent au rythme de la grosse caisse, on sent l’énergie monter dans le zénith parisien. Le public semble assez jeune, ce qui est parfois rare dans les concerts de rock. C’est le cas de ce spectateur nommé Alex qui s’est fait entraîner par ses ami·es, lui qui adore des groupes comme Queen of the Stone Age. Il ne s’attendait à rien et n’a pas été déçu. Quoi de mieux que d’entrer dans l’univers de Joe, Mark, Adam, Jon et Lee par la porte du live, comme à l’époque des Sex Pistols ?

En parlant des Sex Pistols, si Never Mind The Bollocks, Here’s the Sex Pistols avait eu une suite, la voici. IDLES montre encore une fois son engagement politique, avec beaucoup de références à la monarchie, aux migrants et à la Palestine. À leur manière, face à leur public. C’est donc en frôlant l’extinction de voix que nous allons hurler « look at him gooooo » en parlant du roi Charles III. Sans rancune.

Joe Talbot se montre très communicatif, et communique dans un français tout à fait louable. Dès le début du set, il propose de séparer la foule en deux avant de scander « are you ready to collide? » le public a l’air surpris pendant une fraction de seconde avant de s’exécuter avec vigueur.

Bon, vous l’aurez compris nous avons passé deux heures euphorisantes, devant une scénographie brute, à l’ancienne et en accord avec l’univers du groupe. Aucun écran latéral, il faut donc sauter, grandir ou se faufiler à l’avant. Ça aura le mérite de nous maintenir en mouvement.

TANGK et Joy as an Act of Resistance seront les grands gagnants de la setlist, avec Never Fight A Man With Perm pour clôturer le set avant le rappel.

IDLES ne s’en vont pas comme des voleurs et leur bonne humeur nous manque déjà. Mark et Joe nous remercient et ce dernier nous dit avec modestie que nous avons été « parfait » (ou plutôt « parfeyy ») et eux « okay ».

Si vous avez manqué cette soirée pas de panique, IDLES est programmé dans quatre festivals français cet été : Beauregard (14) le 4 juillet, Les Nuits de Fourvière (69) le 5 juillet, Les Eurockéennes de Belfort (90) le 6 juillet, et Musilac (73) le 10 juillet.

Toutes les photos de la soirée sont à retrouver ici.

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© Lucyle Espieussas

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