Yard Act ne fait pas acte de présence au Cabaret Sauvage

En ce début de printemps bien frileux, c’est au Cabaret Sauvage que nous avait donné rendez-vous Yard Act pour la date parisienne de leur tournée européenne. Nous les retrouvions avec joie après avoir assisté avec un plaisir non feint à leurs prestations estivales et festivalières à la Route du Rock et à Rock en Seine.

La soirée débute avec Murkage Dave, nom de scène de David Lewis, invité par le groupe de Leeds pour assurer les premières parties sur cette tournée. Connu pour avoir collaborer avec Young Fathers ou bien encore The Streets, le londonien distille ses compositions à l’aide de sa boîte à rythme devant un Cabaret Sauvage qui ne tardera pas à faire salle comble.

Le temps d’un changement de plateau et nous retrouvons donc Yard Act dans une formule renouvelée : cette fois-ci ils sont accompagnés d’un renfort aux claviers et de deux choristes qui se transformeront également en danseuses dans la fièvre de la soirée.

Venu défendre leur nouvel album Where’s My Utopia?, comme l’indiquent très clairement les lettres lumineuses apposées sur les claviers et ce devant le public parisien après une première date à Nantes, le groupe ouvre le concert comme son album avec le titre An Illusion.

Le public est rapidement conquis et l’atmosphère se réchauffe à l’intérieur de la salle. L’ambiance sur scène est survoltée avec un James Smith qui investit chaque recoin de la scène. On le voit faire les 100 pas dans tous les sens tout en chantant et en haranguant une foule qui ne demande que ça.

Les titres s’enchaînent alternant des morceaux des deux albums du groupe jusqu’au moment où un spectateur est invité sur scène pour tourner une « roue de la fortune » qui doit déterminer la prochaine chanson qu’interprètera le groupe. Et le hasard choisit Dark Days.

On ne peut qu’être impressionné par l’énergie déployée par le leader sur scène ; en plus d’interpréter les chansons il nous semble se donner corps et âme à sa prestation, et le public, conquis, lui répond en termes d’intensité. James Smith ira même jusqu’à courir le 100 mètres sur place durant l’iconique refrain de Payday : « Take the money, take the money, take the money and run » et on se demande bien comment il fait pour ne pas finir totalement essoufflé par cette prestation.

En effet, pas de répit durant ce concert à l’exception de la traditionnelle petite pause avant le rappel. Le groupe se jouera d’ailleurs de son public. Choisissant de clôturer cette première partie par A Vineyard for the North, qui termine également l’album, James Smith aura proclamé que c’était là la dernière chanson mais de ne pas les attendre car aucun rappel n’était prévu. C’est bien sûr le contraire qui se passe et le groupe revient pour deux titres : 100% Endurance (tiens, tout comme ce dont doit faire preuve le groupe lors de ses prestations scéniques !) et The Trench Coat Museum sur lequel Murkage Dave s’invitera pour un final bouillonnant au cœur de la nuit parisienne.

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