The Divine Comedy maître des Folies Bergères

Du 23 au 25 Janvier 2017, The Divine Comedy a posé ses valises aux Folies Bergères à Paris. Nous étions présents le troisième soir et on vous raconte comment le groupe de Neil Hannon a su imposer sa suprématie sonore. 

Cela commence par un tonnerre d’applaudissements. La salle s’éteint petit à petit et l’ambiance se pose, comme retenue par le temps. Sur une scène au fond voilé entre les six musiciens. Le frontman, naturellement, entre habillé tel Napoléon. Après avoir demandé au public s’il allait bien, Hannon répond « Moi aussi« . Donnant-donnant. Parfait, le spectacle peut donc commencer.

En ouvrant son troisième concert aux Folies Bergères par Sweden, The Divine Comedy opte une nouvelle fois pour un set concept. Calme mais tout en crescendo, le morceau d’ouverture est surtout une preuve du talent flagrant de cette formation. La pop orchestrale continue son sillon avec How Can You Leave Me On My Own et la ballade The Frog Princess. « I don’t love anybody (…) just a waste of time », chante Hannon, accompagné d’un piano sentimental. Le paysage s’installe dignement. De Catherine The Great à The Complete Banker, le groupe s’autorise quelques interludes consacrés à interagir avec le public. Chaleureux, les musiciens malaxent un rock à leur façon avec l’éclectique Bad Ambassador où le frontman fait sonner son incroyable guitare aux paillettes vertes. Le complexe de Napoléon, Hannon le connait bien. Le chanteur multi instrumentaliste se la joue David Bowie en incarnant parfaitement son personnage le temps d’un morceau, en faisant virevoltant sa voix pendant les refrains.

« The most beautiful theater I’ve had ever played ». To The Rescue offre un beau moment de mélancolique. L’accordéon, indispensable, apporte son lot d’étoiles au ciel nuageux du morceau. Une émotion particulière se transmet du regard d’Hannon au public, comme quelque chose de reconnaissant. Passé ce qui restera comme le meilleur moment du concert, The Divine Comedy expérimente ses sonorités avec Complete Banker, introduite par The Certainty of Chance et son surprenant (et bienvenue) virage électro. Le phénomène se mute à nouveau lorsque le chanteur revient sur scène, chapeau melon et mode costard-cravate. Après David Bowie, place à un autre énergumène, davantage inspiré d’un David Tennant de Doctor Who. L’écran du fond arbore désormais une couleur verte intense, un oxygène urbain se répand alors. Bang Goes The Knighthood n’était qu’un amuse-bouche à côté de Generation Sex, plus pêchue. Our Mutual Friends et Funny Peculiar, avec Cathy Davey, ouvrent une nouvelle ère. Assis sur des chaises et toujours aussi adorables, les musiciens de The Divine Comedy peuvent décidément se permettre des moments de respiration comme rares le peuvent.

Le concert semble devenir davantage acoustique. A Lady of A Certain Age et Songs of Love tendent leurs mains aux Folies Bergères. Le public, tout sourire, chantonne les choeurs avec complicité. Serait-ce une immense famille ? Folk certainement, la formation offre néanmoins son lot de pépites rock : At The Indie DiscoBecoming More Like Alfie, Something For The Weekend… L’heure tourne. La fin du concert approche. La dernière demi-heure, teintée en deux rappels mémorables, propose les classiques que certains attendaient tant. En passant par Drinking Song et Absent Friends, The Divine Comedy commence petit à petit à tirer le rideau une bonne fois pour toute. Armé d’accords de piano fédérateurs, le groupe soulève et emporte son public avec son majestueux final Tonight We Fly. « You’ve been spectacular », s’exclame Neil Hannon entourés de ses compères. On retournerait bien l’affirmation. Un aussi bon public est indéniablement la preuve d’un concert de haute volée.

Setlist 

Sweden

How Can You Leave My On My Own

The Frog Princess

Catherine The Great

Bad Ambassador

Napoleon Complexe

The Pact

To The Rescue

The Certainty of Chance

The Complexe Banker

Bang Goes The Knighthood

Generation Sex

Our Mutual Friends

Funny Pecular

A Lady Of a Certain Age

Songs of Love

At The Indie Disco

Becoming More Like Alfie

Something For The Weekend

I Like

National Express

Rappel : 

Assume the Perpendicular

A Drinking Song

Absent Friends

Rappel bis :

Charmed Life

Tonight We Fly

 

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