Johnny Borrell en patron à la Maroquinerie

Accompagné de son groupe Zazou, l’ex-Razorlight nous a tous emportés ce 20 octobre.

 

BorrellZazou

 

Fatigué par Razorlight, Johnny Borell avait décidé de faire son bout de chemin loin de son groupe phare. Il semble avoir trouvé chaussure à son pied avec Zazou. Retour sur une performance pour le moins surprenante.

Plus tôt dans la soirée, c’était Pat Dam Smyth qui avait assuré la première partie. Devant un public très clairsemé, le Nord-Irlandais avait néanmoins convaincu par son set folk. Ce fut ensuite au tour de la très jolie Z-Berg de s’essayer devant les spectateurs parisiens. Seule avec sa guitare acoustique, la jeune Californienne paraissait très à l’aise, si bien qu’elle s’était permise de reprendre d’entrée de jeu Ne Me Quitte Pas de Jacques Brel…

Le concert était loin d’être complet, mais de nombreux fans étaient présents pour apprécier le show de Johnny Borrell et sa bande de joyeux lurons. Et une chose est sûre, ils n’ont pas dû être déçus ! Avec un show original et haut en couleurs, c’est sans problème que le groupe s’est mis la Maroquinerie dans la poche. L’ex-Razorlight et son nouveau groupe nous ont fait redécouvrir les fifties américaines à leur manière : costumes excentriques, sonorités tantôt bluesy tantôt jazzy, percussions, cuivres et ambiance festive, Borrell et Zazou ont plongé la salle dans leur univers. Imparable ! Ainsi le groupe, ce soir-là, nous a invité à voyager, aussi bien dans l’espace que dans le temps : pour un concert, le public a quitté Paris pour se retrouver dans un bar américain vers la fin des années 50, on s’y serait cru ! Les amis du groupe, présents dans la salle, fringués comme les membres du groupe, ont contribué à rendre cette atmosphère encore plus réaliste.

Avec Borrell, il n’y a pas de barrière entre le groupe et les fans, tout ce qui part de la scène est transmis directement à la salle, tout le monde danse au rythme de la musique (aussi bien les musicos que les spectateurs) et prend son pied : le groupe fait des blagues au public et le public en fait au groupe. C’est décidément sur scène que tout son talent s’exprime : grâce à sa bonne humeur et son énergie, ses morceaux se révèlent d’une efficacité remarquable en concert.

Le frontman, sans doute très heureux d’être là, a eu du mal à quitter la scène et a même prolongé son set, pour notre plus grand plaisir. Mais tout a malheureusement une fin. Borrell décida alors de réunir ses deux premières parties pour un dernier morceau. La salle eut du mal à se remettre de ses émotions lorsqu’il fut temps pour tout ce petit monde de quitter la scène…

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