Lisa Stansfield, de retour avec un 7e album

Neuf ans après son dernier album studio, Lisa Stansfield nous revient avec Seven. A l’épreuve des modes, la chanteuse soul ressuscite les grandes heures du R’n’B et fait souffler un doux vent rétro.

 

Lisa_Stansfield_343

 

Interprète d’All Around The World ou People Hold On, la célèbre Lisa Stansfield revient avec le 7e album d’une carrière déjà longue de 30 ans. Et si parmi ces trois décennies, on compte près de 10 ans de silence entre The Moment (2005) et Seven (2014), Lisa Stansfield retrouve le micro pour une leçon de R’n’B / Soul / Disco sauce britannique. Avec une classe sans égale du haut de ses 47 ans, Lisa Stansfield renoue avec le brio de ses plus grands hits d’antan. Les influences sont toujours là, mais la passion également, le désir de ne pas coller aux modes. On finirait par croire à l’écouter sur Seven a été enregistré au cœur des années 90, tant l’opus ne colle pas à son époque. Ce qui ne l’empêche pas de faire apparaître quelques beats sur The Crown, donner une part belle à la basse dans Love Can, ou de croiser ses élans pop avec une ambiance assurément disco chez Carry On.

 

 

Si Seven apparaît en premier lieu comme une réussite, c’est parce Lisa Stansfield a mûrement réfléchi son retour aux affaires. Remise de sa séparation avec la maison Arista/BMG après un Greatest Hits, Lisa Stansfield a pris le temps de revenir et de concocter ce 7e album studio qu’elle a écrit et produit de manière indépendante avec son mari et partenaire d’écriture, le fameux Ian Devaney (la BO de Bodyguard pour les cinéphiles). Ajoutez à cela que la chanteuse à la voix intacte et incroyablement séduisante a collaboré avec John Robinson (batteur de renom) et le chef d’orchestre Jerry Hey (proche collaborateur de Michael Jackson), ce qui n’est pas sans se ressentir dans les 10 morceaux qui composent cet album.

 

 

Il est ainsi difficile de ne pas lâcher quelques mouvements du bassin sur Can’t Dance ou de saliver à l’écoute de la sensualité jazzy qui habite Why, morceau tout droit venu d’un générique de James Bond. Ce sont dans les belles orchestrations musicales de The Rain, alliées à la puissante voix et les paroles féministes de Lisa Stansfield, que l’on retrouve la quintessence des talents de cette chanteuse que l’on croyait enterrée. Il y a des come-backs qui se savourent, des plaisirs qu’on ne boude pas. Des titres à la sensualité exacerbée tels que Stupid Heart ou les teintes groovy de Picket Fence sont là pour nous le rappeler.

 

LA NOTE : 7,5 / 10

 

No Comments

Post A Comment