La Découverte du Dimanche : Let’s Eat Grandma

Une plongée dans le monde imaginaire et imprévisible de Rosa et Jenny.

 

 

Et si on allait manger notre grand-mère ? Véritable ovni dont rien n’a arrête la progression depuis quelques semaines, Let’s Eat Grandma nous vient de Norwich. Derrière ce nom forcément intrigant, on trouve Rosa Walton (16 ans) et Jenny Hollingworth (17 ans). Elles sont inséparables depuis l’âge de 4 ans. De leur tendre enfance passée ensemble, les deux meilleures amies ont mis en musique un univers fantastique, tantôt effrayant et creepy, tantôt lumineux, perché et enjôleur.
L’histoire commence en 2013 lorsque Rosa reçoit une guitare acoustique de seconde main pour son anniversaire, et que sa copine jette son dévolu sur vieux ukulélé. Influencées par le jazz et la musique classique, les deux BFF écrivent et composent dès lors. Véritables touche-à-tout, elles exploitent les sonorités du saxophone, piano, batterie, harmonica, synthé, mandoline…

Multi-instrumentistes, Rosa et Jenny nous ouvrent aujourd’hui les portes de leur jardin secret, riche à souhait. Du haut de leur pop expérimentale annoncée, les deux adolescentes font étalage de leurs nombreux talents. Leurs voix qui se croisent comme la large palette de sonorités qu’elles explorent au travers de mélodies très séduisantes, ne tarderont pas à séduire un public plus large.

 

 

Transgressive, label qui compte Foals, Two Door Cinema Club ou Marika Hackman dans ses rangs, ne s’y est pas trompé en signant le duo au début de l’année 2016. Le 17 juin, ils distribueront d’ailleurs le premier album de Let’s Eat Grandma, intitulé I, Gemini. Le premier single, Deep Six Textbook, est un bijou aérien, dont les sonorités parfois inquiétantes sont contrebalancées par les voix enfantines de Rosa et Jenny. Le clip, merveilleux lui aussi, est du même acabit. Le titre suit le psychédélique Sink qui donnait un avant-goût du style Let’s Eat Grandma, imprévisible.

 

 

Et elles le confirment aujourd’hui avec un nouveau single, Eat Shiitake Mushrooms, où le synthé ensorcelant vient croiser un glockenspiel invoquant l’enfance. Un premier quart de morceau burtonien qui ouvre sur des rythmiques expérimentales et dansantes pour embrayer sur une surprenante séquence hip-hop-esque.

 

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