Counterfeit – Together We Are Stronger

L’acteur Jamie Campbell Bower se grime en frontman avec son groupe Counterfeit pour une haute dose de punk-rock suintant la rage.

 

Derrière Counterfeit, nom d’un groupe qui ne viendrait en aucun cas de la scène hip-hop, se cachent cinq jeunes anglais emmené par un certain Jamie Campbell Bower. Son nom ne vous dit peut-être rien, mais sa gueule d’ange oui, car on a pu la croiser dans la saga Twilight, Sweeney Todd ou The Mortal Instruments. Loin d’être le comédien doux comme un coeur, il se révèle en rockeur punk habité par la colère. « Cela fait longtemps qu’on l’attend, et il est plus que temps de libérer la bête que nous avons essayé, pendant trop longtemps, de contenir”, a-t-il clamé en marge de la sortie du premier album de son groupe, Together We Are Stronger.

Produit par Thomas Mitchener, le producteur-chéri de Frank Carter & The Rattlesnakes, l’album démarre pied au plancher avec Washed Out, où Bower harangue son public avec l’hymnesque « too young to die ». Derrière, emmenant ses quatre furieux musiciens (dont son frère Sam), Jamie Campbell Bower ne relâche pas la pédale d’accélérateur, entre For The Thrill of It et sa basse jubilatoire, Close To Your Chest et son riff rudement efficace ou encore le furieux As Yet Untitled dont la guitare ferait bander tout métalleux qui se respecte.

Emmenée par une fougue aveuglante, la jeune formation affiche ses convictions et parle de sujets très actuels et parlant à tous, que ce soit les relations humaines en parlant de rassembler ou bien l’état du monde face au terrorisme, à l’image d’Enough qui a été écrit au lendemain du 13 novembre et qui ne manque pas de véhémence pour lâcher son venin.

Retentissant et brutal dans sa production, ce travaillé premier opus a au moins l’audace de déclencher quelques headbangs bien sentis, tout en surprenant sur certains compositions comme Lost Everything et ses violons power pop où l’on croirait presque entendre le Biffy Clyro des débuts ou bien le décharné Letters To The Lost, un morceau intimiste et calme où Bower évoque le suicide d’un proche (« I guess you felt you don’t belong here and that haunts me every day », déclame-t-il, non sans rage). Il pêche en revanche par certaines structures mélodiques un peu redondantes et prévisibles, un sentiment de déjà-vu et l’absence d’un titre vraiment fédérateur.

 

Tracklisting de l’album :

01. Washed Out

02. For The Thrill Of It

03. Close To Your Chest

04. As Yet Untitled

05. Romeo

06. You Can’t Rely

07. Lost Everything

08. Addiction

09. Enough

10. Letters To The Lost

Nos morceaux favoris : As Yet Untitled, For The Thrill of It, Letters To The Lost

 

LA NOTE : 6 / 10

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