07 Juil Interview : Archive
Fort de son incroyable nouvel album The False Foundation, Archive s’est produit au coeur du domaine de Longchamp à l’occasion de la 19ème édition du festival Solidays. Nous nous sommes entretenus avec le groupe quelques heures avant leur set.
Comment concevez-vous vos sets pour la tournée des festivals cet été ?
Darius Keeler (claviers) : Puisque nous n’avons qu’une heure de concert ce soir, on va opter pour une alternance entre les derniers morceaux et les plus anciens. On fonctionne comme ça en général pour les festivals, il faut qu’on puisse divertir le maximum de spectateurs !
C’est vrai qu’il peut y avoir un public très diversifié, notamment ici, au Solidays. Vous laissez l’expérimental pour un genre plus accessible ?
Dave Pen (guitariste) : Quoiqu’il arrive, Archive reste un groupe expérimental. Le côté rock, de toute façon, fini par transpirer de notre musique !
D.K : On demeure un groupe de rock à partir du moment où on est sur scène avec des instruments en mains.
Jouer devant un public qui n’est pas forcément là pour vous voir, ça peut faire peur ?
Danny Griffiths (clavier, basse…) : Évidemment. Il faut tenter de se faire de nouveaux fans tout en essayant de convaincre nos actuels.
Comment le public a t-il réagi lors de vos premières prestations en salles de la False Foundation Tour ?
D.G : Très bien. Certains ont été néanmoins déroutés car nous commencions le concert cachés dans des sortes de cubes.
Ça faisait parti du concept du show, ça nous plaisait. On a donc continué dans cette lancée.
D.P : Il faut que le public sache que nous sommes toujours là, même dissimulés. On ne veut surtout pas être dénaturés par les effets visuels !
Nous avons beaucoup aimé votre dernier album, The False Foundation. Quel regard portez-vous sur celui-ci avec le recul ?
D.K : On pense tous sincèrement que c’est l’un de nos meilleurs albums. Ce sentiment vaut d’ailleurs pour n’importe quel groupe, on ne peut qu’apprécier davantage nos nouvelles productions, sinon on tombe dans l’échec personnel.
D.G : Le retour sur The False Foundation semblait étrange au départ. Les fans avaient l’air plus perturbés qu’envoûtés, je pense que c’est un album qui demande un peu de maturité en terme d’écoute, il n’est certainement pas très accessible.
D.K : Finalement, on est toujours heureux de nos albums, quel que soit le retour.
On a l’impression qu’avec l’expérience vous semblez avoir une soif constante d’évolution ?
D.G : On veut toujours de pousser le curseur un peu plus loin à chaque chapitre du groupe. Du coup, on prend forcément beaucoup de risques ! The False Foundation n’est pas le reflet de notre précédent album Restriction. On tente de bâtir une fratrie mais pas de jumeaux.
La musique, un bon moyen de s’engager ?
D.K : Effectivement. Le festival Solidays en est l’exemple type. C’est important d’utiliser la musique pour rassembler le maximum de personnes. Au final, peut importe si notre musique plaît, tant qu’elle passe le message. C’est un peu comme du soft power mais dans le bon sens du terme.
D.P : Loin de là l’idée d’un lavage de cerveau ! *rires*
Et ces voix féminines, que vous adorez… font-elles Archive ?
D.P : Ça a toujours été le cas. En live, comme en studio, on incorpore ces collaborations et je pense que c’est ce qui fait notre empreinte, comme peut le faire admirablement Massive Attack. On est un collectif, on se multiplie, on bouge, on évolue.
D.K : D’ailleurs, à ce propos, on a déjà quelques nouveaux morceaux sous la main avec des voix féminines…
Déjà un nouvel album ?
D.K : Non, quand même pas. Disons plutôt que le concept n’a pas encore de nom, juste une poignée de titres frais qui n’ont pas de liens, qui sont totalement indépendants les uns des autres.
D.G : On profite encore de The False Foundation Tour. Après, comme n’importe quel groupe, deux options se présentent. Soit on rentre en léger hiatus, histoire de se vider un peu la tête, soit on se lance dans quelque chose de nouveau.
D.K : Vous serez les premiers au courant ! *rire*
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