12 Oct Lewis Watson répand sa magie au Pop-Up du Label

Dire que cela faisait 4 ans que Lewis Watson n’avait pas joué à Paris. Le singer-songwriter que l’on tend à désigner comme l’un des plus talentueux de Grande-Bretagne revient de loin. Après avoir quitté le géant Warner avec lequel il avait sorti son premier album the morning en 2014, c’est seulement cette année qu’il est revenu avec un second opus midnight (via Cooking Vinyls). Malgré l’attente, le jeune homme n’est pas tombé dans l’oubli, loin de là, et vendredi soir, les fans français étaient au rendez-vous, venus des quatre coins de l’hexagone pour l’applaudir.

Bien que le concert n’affiche pas complet, c’est néanmoins un Pop-Up très très rempli et bouillonnant qui attend impatiemment le début des festivités. Planté par sa première partie à la dernière minute, c’est finalement sur les coups de 21h20 que Lewis se fraye un chemin dans la masse pour prendre possession de la scène. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il sait voyager léger ! Pour cette tournée à travers le Royaume-Unis et l’Europe, le chanteur a fait de sa guitare acoustique sa seule compagne de route. Un choix qui va de paire avec la réédition récente de midnight en version entièrement acoustique et qui n’est pas pour nous déplaire : la soirée prend très rapidement des faux-airs de showcase intimiste où la musique est au centre de tout.

Si le public se fait un peu timide lorsque Lewis entame son set par le single Maybe We’re Home, l’atmosphère se détend rapidement lorsque résonnent les premières notes de Sink Or Swim que les fans de la première heure s’empressent de reprendre à l’unisson. Il n’en faut pas plus pour que le charme soit jeté : oubliée la chaleur extrême qui règne dans la salle, on est juste happés par cette énergie ultra-positive qui en émane.

Lewis Watson est de ses artistes à la sincérité et générosité débordante. Il ouvre son cœur sur scène et ne se cache pas. On ne le dira jamais assez : s’il faut du talent pour faire rugir la foule, l’apaiser requiert du charisme et une connexion spéciale avec le public. Et, lorsque le jeune homme demande le silence avant de descendre dans la foule pour jouer le délicat Halo, on peut entendre une mouche voler. Sans micro, le chanteur prend possession de l’espace et joue de la promiscuité avec l’audience pour offrir un très beau moment de communion. De retour sur scène l’instant d’après, c’est toujours dans le calme qu’il interprète Run avant de reprendre le cours de sa setlist avec Hello Hello.

Mixture équilibrée de nouvelles chansons issues de midnight et de plus anciens morceaux (dont des raretés comme Bones), Lewis Watson sait satisfaire ceux qui le suivent depuis ses débuts comme ses plus récents fans. Le concert s’achève sur Deep The Water, l’une de nos préférées l’album et nous laisse avec l’envie d’en entendre plus. C’est une jolie soirée qui s’est jouée au Pop-Up du Label, où Lewis nous a fait passer du rire aux larmes avec une facilité assez déconcertante. Même s’il est maintenant de retour à l’écriture d’un troisième opus, on n’a qu’un souhait : que l’anglais ne laisse plus couler quatre années avant de revenir se produire dans l’hexagone.

Setlist

Maybe We’re Home

Sink Or Swim

Little Light

L.A.

Halo

Run

Hello Hello

Bones

Forever

Into The Wild

When The Water Meets The Mountains

Deep The Water