Noel Gallagher’s High Flying Birds – Who Built The Moon ?

2 ans après l’excellent Chasing Yesterday, l’ex guitariste d’Oasis revient avec de nouveaux High Flying Birds pour un album différent certes mais réussi.

C’est l’album que tout le monde attend, 1 mois et demi après la sortie de l’incroyable opus de son frère Liam, c’est au tour de Noel de se montrer. Depuis la sortie de Chasing Yesterday, Noel est parti en tournée en solo et avec U2, choix surprenant quand on connaît ce qu’Oasis disait du groupe 10 ans plus tôt. Quoi qu’il en soit, Noel a changé, musicalement mais personnellement aussi, et cet album en est la preuve la plus saisissante.

Un album que Noel veut montrer, veut vendre aussi peut être. En effet, le musicien le plus génial de sa génération a fait le tour des plateaux tv et radios pour parler de son bébé. Ceci dit, il n’avait pas le choix vu la réaction de ses fans lors de la sortie de ses premiers singles, Holy Mountain et Fort Knox, qui avaient surpris et, souvent, déçus.

Pour cet album, Who Built The Moon ?, Noel Gallagher choisit une pochette psychée avec sa femme de dos dans un paysage lunaire. Le cadre est posé et, d’entrée, avec Fort Knox, Noel s’évade, pas de guitare, de la basse, de la batterie et des paroles simplistes. Morceau qui lors de la première écoute déçoit, devient en réalité un titre incroyable.

Combatif, super puissant, ultra planant, la sonnette d’alarme tirée à la fin du titre résonne avec les You Gotta Get Yourself Together du refrain. C’est bon, on y est, on est prêt, on attend la suite. On ne retiendra pas forcément Holy Mountain et sa flûte qui sort de nul part. Il s’agit du fameux morceau que Noel aime pour promouvoir un album, un premier single dansant, accessible.

Au tour du premier morceau qui n’était pas encore sorti de faire son apparition. Keep On Reaching montre d’abord que la voix de Noel est toujours aussi exceptionnelle. Le morceau est un peu plus proche de ce qu’on connaît du compositeur d’Oasis et pourrait faire parti des singles. Le rythme reste très élevé, très rapide. Le troisième single It’s Beautiful World montre l’influence de sa tournée avec U2, le titre sonne clairement comme les derniers travaux de Bono, The Edge et consorts.

Mi éléctro, mi rock, c’est un peu la teinte de l’album et cette chanson le montre. Les choeurs français de Charlotte Marionneau, nouvel oiseau de haut vol accompagnant Noel, fameuse scissor queen comme il l’appelle, propose un passage en français et donne l’image d’un monde apocalyptique (C’est juste la fin du monde) et apporte une dose de psyché qui frôle l’overdose. She Taught Me How To Fly, dans la même veine, est un joli morceau, merci David Holmes pour sa production léchée. On peut voir que la version live ci dessous est bien plus décevante.


A mi chemin, on est un peu perdu, on est à la fois hyper heureux d’entendre ce nouvel album d’un artiste dont on est absolument fan mais aussi assez déçu car le rock est quasi absent. On a un bel album de pop psyché mais Noel Gallagher, c’est le mec qui a écrit Live Forever, Supersonic, The Masterplan et, plus récemment des morceaux géniaux comme Riverman ou même Dream On sur son premier album solo. Cela, on ne le retrouve pas pour le moment, et, honnêtement, on l’attend!

Heureusement, comme tout le monde le sait, Noel Gallagher écoute SOB. Et il nous offre une perle, un bijou, ce genre de chanson que lui seul peut écrire (j’oublie Lennon et McCartney mais ça vous situe le genre de montre musical). Ce morceau, c’est Be Careful What You Wish For et c’est absolument génial.

On retrouve la basse de Come Together version lente, pour une ballade rock de très, très grande classe. Et le génie ne s’arrête pas là, puisque le morceau suivant est le titre rock qu’on attendait. Black & White Sunshine devrait rendre les fosses du monde entier folles. Peu de choses à dire sur ces deux morceaux, si ce n’est une chose: écoutez les!

C’est l’heure de la surprise. L’album, on a pu le voir sur la tracklist, possède 2 interludes qui rajoutent encore un peu de psyché dans un album qui n’en manquait pourtant pas. Ce premier interlude, permet de couper la vague rock qui vient de déferler et permet la transition avec If Love Is The Law, dont on ne comprend pas la présence, non pas que le morceau soit mauvais mais qu’il n’adhère que peu à l’esprit de l’album.

Sorte d’hymne pop, il rappelle les morceaux les plus kitchs des Beatles (esprit Ob-La-Di, Ob-La-Da). L’heure de la fin sonne déjà avec The Man Who Built The Moon, et Noel Gallagher finit bien! Les violons rendent le titre excellent, l’atmosphère est tendue. Peut être le meilleur morceau de l’album, le titre est superbement produit. L’album s’achève définitivement sur le second interlude comme pour fermer la page d’un voyage lointain, pour atterrir. On ne pouvait pas mieux finir.

Dead In The Water sera sur la version deluxe, un morceau encore une fois magnifique. Noel Gallagher, seul à la guitare acoustique offre une superbe ballade.

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C’est après plusieurs écoutes qu’on comprend le travail de Noel Gallagher. Ce travail est bon, il n’y a pas de doute. Cependant, il divise et divisera. Il ne ressemble à aucun des albums que Noel a pu proposer en solo comme avec Oasis. Il est moins rock et beaucoup, beaucoup plus psyché. Il n’est donc pas comparable aux autres albums. On entend, ici et là, qu’il s’agit de son meilleur album depuis (What’s The Story) Morning Glory ?, ce n’est tout simplement pas la même chose.

La musique a changée et Noel Gallagher a changé, beaucoup changé depuis, mais dans le contexte, Noel Gallagher propose un opus de grande classe. Il en décevra beaucoup, dont moi, de part ce virage à (presque) 180° mais cela n’empêche pas cet album d’être un des meilleurs de l’année, peut être aussi, car c’est Noel Gallagher et qu’il reste un compositeur unique.

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TRACKLIST:

Fort Knox

Holy Mountain

Keep On Reaching

It’s A Beautiful World

She Taught Me How To Fly

Be Careful What You Wish For

Black & White Sunshine

Interlude (Wednesday Part 1)

If Love Is The Law

The Man Who Built The Moon

Interlude (Wednesday Part 2)

Bonus Track: Dead In The Water

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Nos morceaux préférés: Fort Knox, Be Careful What You Wish For, Black & White Sunshine, The Man Who Built The Moon

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LA NOTE: 8/10

 

 

 

 

 

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