08 Mai Hit the North 2019: le marathon des découvertes, épisode 2
Deuxième étape du périple anglais avec Hit the North, deuxième marathon de découvertes. Retour sur les très bons groupes anglais -plus ou moins connus- à surveiller de près.
On prend les mêmes et on recommence… ou presque. Le festival Hit the North, à Newcastle, tout comme son alter-ego de leeds, Live at Leeds, est aussi centré autour des groupes anglais émergents, entre la pop, le rap et le rock. Un certains nombres d’artistes faisaient d’ailleurs les deux dates, nous permettant d’étaler le programme sur deux jours.
Un petit trajet en bus plus tard, deuxième journée, deuxième marathon citadin au cœur de Newcastle (même si on l’avoue, on est surtout resté à l’O2 Academy pour cette deuxième journée) pour une dizaine de scènes et là encore plus de 100 artistes au programme. Re-prises de tête sur le line-up, re-choix cornéliens, re-changements de dernière minute.
On est reparti ?
Sam Tompkins @ L’O2 Academy
Le rappeur et chanteur anglais de Brighton commence à se faire remarquer du grand public, avec des titres au croisement du rap façon 90’s avec la pop actuelle. Il a quelque chose en plus sur scène, une aura qui fait que même en tout début de journée à 14h30 dans la petite salle à moitié vide de l’O2 Academy, il transpire le charisme et l’émotion lorsqu’il chante. Sa prestation nous aura emportée du début jusqu’à la fin. La marque des grands.
Sophie and the Giants @ The Boiler Shop
Leur prestation de la veille écourtée pour cause de sombres problèmes de planning nous aura laissé sur notre faim. Le quatuor passait justement dans une grande salle, dans de belles conditions et à une heure sans conflit. Que demander de plus ? Encore une fois, ce fut une performance magnétique de la part de Sophie and the Giants. Grand plaisir du week-end de les revoir une deuxième fois. On a vraiment hâte de découvrir la suite de leurs aventures musicales. En attendant, on repasse en boucle Waste My Air.
Night Flight @ Beyond Vinyl
Petite mise en contexte: il fait à peine 10°C dehors, il y a des rafales de vent glaciales (ressenti bien en deçà) et cette scène est en extérieur. Pire, Night Flight est au programme. Le groupe a sorti une petite perle en guise de premier album, de celles que l’on attendaient pas et qui avait fait l’unanimité dans l’équipe. Lorsqu’on les avait repérés sur le programme, on s’imaginait plus un petit bar-concert/une petite salle intime pour profiter de leur set. Difficile de mettre dans l’ambiance planante et mélodieuse de leur univers dans ces conditions. C’est une déception de les voir si peu mis en valeur dans ce contexte.
FEVA @ L’O2 Academy
Retour au QG de la journée pour la première claque rock de la journée (et il y en a bien d’autres prévues). FEVA s’est notamment fait remarquer en assurant la première partie de The Pale White sur leur tournée anglaise. Maintenant sur les tablettes des journaux spécialisés (Clash, Dork, The Line of Best Fit, et les nôtres depuis !), ils étaient attendus de pieds fermes par le public du coin, dans la salle principale de l’O2 Academy déjà bien remplie ! Grosse guitares saturées, grosse ambiance, gros bazar -pogos- dans la foule, gros flottement dans la sécurité quand le chanteur grimpe (?!) sur les côtés de la fosse, un bon combo rock’n’roll à l’anglaise ! Leur dernier single est une petite bombe rock dans la même veine que The Blinders.
Skinny Living @ L’O2 Academy
Armés d’une pop-folk chaleureuse et d’un talent de songwritter qui a fait ses preuves sur de nombreuses dates lives, Skinny Living jouait ensuite sur la deuxième scène de la salle principale de Newcastle. Ce n’est qu’un juste retour des choses de les voir jouer ici, quelques heures avant Jake Bugg, quand ils avaient été découverts en première partie de sa tournée en 2014. Depuis, deux EP, des singles, une compilation lives et acoustiques mais pas d’albums. Il se pourrait qu’il arrive cette année ? En tout cas, ce show intimiste et réconfortant cet après-midi nous a rendu impatient de l’entendre !
The Blinders @ L’O2 Academy
Lumières rouges et noires, bouteille de vin près des pieds de micro, l’ambiance est installée en quelques instants avant que le trio ne monte sur scène. Les artistes de Manchester ont livré un set explosif, comme ils savent si bien le faire, qui a largement parcouru leur premier album Columbia sorti l’année dernière. Évidemment, le public apprécie et en redemande, à coups de mosh pits grandissants dans la foule. Format festival oblige, les volontés de célébrer le passage des anglais comme il se doit ont un peu été coupées dans leur élan après 30min de set. Dommage, l’ambiance commençait réellement à devenir électrique.
The Academic @ L’O2 Academy
Changement radical de style avec la venue des irlandais de The Academic sur scène. Nettement plus pop et catchy, les lads de Westmeath ont délivré un set lumineux. Le public a participé avec un plaisir non dissimulé en chantant sur chaque refrain ou presque avec beaucoup d’entrain. Les irlandais sont en terrain conquis et cela se voit. (et s’entend). Là encore, la demi-heure de concert se clôture bien trop tôt à notre goût sur Bear’s Claws avec sa phrase du refrain « Ay, oh, I’ll never let you go » répétée plusieurs fois avec l’aide de la foule. C’était bien sympa et du coup, on espère que les irlandais prévoient un nouveau passage dans la capitale pour une future tournée européenne.
APRE @ L’O2 Academy
Découvert en première partie de Sam Fender sur sa tournée anglaise, le duo londonien APRE a l’art et la manière de combiner électro et pop pour composer des singles au potentiel tubesque non négligeable. C’est donc en chantonnant Gap year 2008 qu’on s’est dirigé avec hâte vers la petite salle de l’O2 Academy pour aller les écouter. Premier constat: le groupe (les deux compositeurs se sont entourés de deux deux musiciens supplémentaires pour les besoins du live) dégage une intensité sur scène frappante. Loin de l’apparente tranquillité qui se dégage des enregistrements studio, le duo délivre ses chansons avec une urgence que l’on ne peut ignorer. En toute honnêteté, leur concert est LA claque live de la journée.
Tom Grennan @ L’O2 Academy
Si le chanteur de Bedford en est à ses débuts sur scène côté français, il est déjà incroyablement populaire de l’autre côté de la manche. Tête d’affiche du festival aux côtés de Jake Bugg, Shame et Blaenavon, le compositeur a joué les chansons les plus connues (Sweet Hallelujah, Royal Highness, Aboard, Barbed Wire, …), pour le plus grand bonheur du public qui chantait avant même que Tom Grennan ait entamé les couplets. Un beau moment de communion, donc, conclut sur un Found What I’ve Been Looking For chanté par la foule feat. Tom Grennan.
Ten Tonnes @ L’O2 Academy
Dernier set du festival -pour nous- avec Ten Tonnes. Heureux hasard du calendrier, le premier album du chanteur, du même nom, sortait deux jours avant sa double prestation à Live at Leeds puis à Hit the North. 30min de concert qui sont devenues donc l’occasion d’entendre en live certains titres pour la première fois, comme Night in/Nights out avec la bonne humeur habituelle du lad de Hertford. Son sourire étant vraiment contagieux, on a assisté avec bonheur à sa performance, sur la petite scène de la salle, pleine à craquer.
Hit the North version 2019 s’est donc terminé pour nous sur ce set « feel good », rattrapées par la fatigue des derniers jours. Ici encore, on sera un peu déçu de ne pas avoir vu Casey Lowry, Zuzu, Fuzy Sun ou encore SUN SILVA. On reviendra sûrement, et avec grand plaisir. En prime de la découverte de la belle ville de Newcastle, on a pu enfin voir sur scènes plusieurs groupes dont on entendait seulement parler par médias interposés.
Le récit complet de la journée en photos est ICI !
Si jamais on vous a donné envie d’aller voir par vous même le festival, Hit the North a déjà mis en vente des tickets (très) early birds sur leur site, au tarif de 20£, ce qui, au passage, est très peu cher en prenant en considération le nombre d’artistes programmés.
Merci beaucoup aux équipes de Hit the North pour l’accueil durant le festival !
Notre périple anglais s’achève donc à Newcastle, après deux journée bien remplies à faire le plein de découvertes. Bilan extrêmement positif, avec de nouveaux noms, des confirmations et beaucoup d’espérances de voir ces groupes traverser un jour la manche pour venir se produire à Paris, ou y revenir plus souvent, suivant le cas.
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