09 Nov Interview — Confessions royales de The Mysterines avant leur concert
Quelques heures après l’annonce de la mort de la reine Elizabeth II, The Mysterines s’apprêtent à se produire à Paris pour leur toute première date européenne. Confessions d’un groupe qui n’en a royalement rien à foutre de la monarchie — as they should.
Comment vous sentez-vous à l’annonce de la mort de la reine ?
Comment on se sent ? On n’en a rien à foutre. C’est triste quand quelqu’un meurt, sauf quand c’est la reine.
Vous avez hâte que Charles soit votre nouveau roi ?
Non, je pense que la reine aurait dû être la dernière monarque.
On s’en fiche un peu de la monarchie. Je pense que c’est là pour que le monde entier nous admire et pense qu’on est cette puissance énorme, mais c’est juste des conneries, parce qu’on ne l’est vraiment pas. Qu’elle aille se faire foutre. Enfin, non, pas comme ça…
Que pensez-vous de l’accueil qu’a reçu votre album ?
On a pu découvrir des endroits géniaux grâce à ça, c’est génial de jouer et de rencontrer de nouvelles personnes. De ce dont je me rappelle, il a été bien reçu. On a été tellement occupés depuis, on a presque écrit sept albums depuis sa sortie !
Votre concert au Pop up du Label ce soir est complet, vous vous y attendiez ?
Non, on n’en avait aucune idée, on pensait qu’il y aurait genre trois personnes. On voulait venir en Europe avant de tourner aux États-Unis, mais on n’a pas eu le temps puis il y a eu le Covid. C’est notre tout première date européenne où on n’est pas une première partie.
Votre musique semble puiser ses influences chez Royal Blood ou encore PJ Harvey. Vous avez une façon d’écrire spécifique ?
Non, on partage pas mal de choses, de films, de musique, d’art en général, tout ce qui peut nous intéresser.
Il y a de plus en plus de groupes féminins ou avec une frontwoman, est-ce que vous pensez que ça a pu jouer au moment de l’album ?
Je ne sais pas, je n’y ai jamais trop pensé… C’est pas comme si on était les Spice Girls ! Mais c’est quelque chose qui ressort en ce moment et c’est une bonne chose.
Vous avez commencé à réfléchir à la suite ?
On écrit de nouvelles choses, on les essaie, on s’en débarrasse… C’est tout un processus, on continuera jusqu’à ce qu’il y ait assez de chansons qu’on déteste tous autant !
Le même style que votre premier album ?
Non, la suite sera très différente je pense.
Quand on part en tournée et qu’on joue tous les soirs, on finit par détester ce qu’on a fait et on a envie de quelque chose de différent. On écoute de nouvelles chansons, on est influencé·es par de nouvelles choses, on vieillit, on rencontre de nouvelles personnes… Une grande partie du premier album a été faite pendant le confinement. Depuis, on a vieilli, écouté de nouvelles chansons, regardé de nouveaux films et… rencontré de nouvelles personnes.
Y’a-t-il des artistes que vous avez découvert récemment et dont vous aimeriez nous parler ?
Ghost Woman, Wunderhorse, Sparkle Horse, King Gizzard, Fletcher C Johnson, Duff Thompson, The Smile… Duff Thompson a un label appelé Mashed Potato Records, il a plein d’artistes cool dessus !
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