Alt-J en concert à l'Accord Arena Paris Bercy, à Paris, le 11 janvier 2018

Alt-j manque d’étincelle pour embraser le Zenith de Paris

Alt-j était de retour à Paris pour défendre son dernier album en date au Zenith. Un concert qui joue sur la nostalgie mais qui a eu du mal à nous embarquer.

Quatre ans après son dernier passage à Paris, le trio alt-j était de retour pour défendre The Dream, son quatrième album. Dans un Zénith complet, à 21h commence à retentir Hey Boy Hey Girl de The Chemical Brothers. Nous sommes alors tous prêts pour une soirée qu’on espère mémorable. On a hâte de découvrir ce que le groupe nous réserve pour ce live.

Une sobre arrivée sur scène

Ce qui nous marque en premier est bien sûr la scénographie. Chaque membre a une place bien définie sur une scène surélevée. A jardin, on retrouve Gus Unger-Hamilton qui sera notre principal interlocuteur puisqu’il parle très bien français. Au milieu se place Joe Newman, et à cours Thom Sonny Green. Au dessus d’eux pendent de belles ampoules de couleurs qui, associées au LED sur les côtés, offrent un véritable show lumineux en plus du musical et permet de donner de la contenance au show, le groupe étant assez réservé sur scène.

« I sold my soul… »

Le groupe commence son set par la première chanson de The Dream, et annonce la couleur du concert. On est heureux de réécouter les chansons d’alt-j, mais sur scène elles n’apportent rien de nouveaux ou d’engageant par rapport aux versions studio. Les chansons calmes le restent tout autant, et les plus soutenues manquent de volume, on peine à rentrer dedans. Il y aura bien sûr une exception vers le milieu du set, où alt-j joue Montreal, un morceau encore jamais édité. On apprécie la nouveauté et la fougue du morceau. Elle est notamment due à la performance de Thom Green à la batterie qui est en totale maitrise tout le long du concert et qui nous captive. Ensuite le groupe enchaine avec Gospel Of John Hurt qui continue dans cette lancée, et on se dit qu’enfin le concert va décoller. Et pourtant, le trio refait descendre l’énergie avec Delta, un morceau a capella du dernier album. Il tente de relancer la machine avec Philadelphia dont la deuxième partie est vraiment intéressante, mais on est déjà un peu lassé. Jusqu’à la fin du concert, on aura alors plus qu’une seule autre chanson de The Dream : Hard Drive Gold en rappel. On danse, mais on est déçu de n’avoir entendu que 6 chansons de l’album sur les 23 jouées.

The Dream et Relaxer absents

Il semblerait que le groupe ait plutôt misé sur des fan favourite des deux premiers albums, avec uniquement deux chansons de Relaxer dans la setlist. Certes, on apprécie toujours d’entendre Matilda, surtout quand elle est reprise en chœur par l’entièreté du Zenith dans un moment beau et sincère. On adore toujours autant Nara ou Dissolve Me, mais le groupe tournant quand même régulièrement, on aimerait aussi pouvoir écouter plus de nouvelles chansons à chaque passage. Alt-j a préféré miser sur la nostalgie pour ce concert, profitant des dix ans du merveilleux An Awesome Wave.

Finalement on sort du Zénith en étant certes heureux d’avoir eu une nouvelle occasion d’écouter le travail du trio, mais en étant un peu frustré, on aurait aimé être plus immergé dans l’univers d’alt-j. Ce sera peut-être pour une prochaine fois.

Setlist

Bane
Every Other Freckle
The Actor
In Cold Blood
Deadcrush
❦ (Ripe & Ruin)
Tessellate
U&ME
Matilda
Chicago
Something Good
Nara
Bloodflood
Montreal
The Gospel of John Hurt
Delta
Philadelphia
Taro
Dissolve Me
Fitzpleasure



Left Hand Free
Hard Drive Gold
Breezeblocks

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