Prima Queen @ Supersonic Records

Interview — Prima Queen nous parle de création, de Wet Leg, The Big Moon et Ali Chant

Quelques jours après leur premier passage à Paris dans le cadre du Pitchfork Avant-Garde, on a rencontré Prima Queen pour les connaître un peu mieux avant la sortie de leur premier EP. 

Pouvez-vous revenir un peu sur votre rencontre ? 

On n’était pas dans des groupes différents avant, on écrivait et on jouait un peu chacune de notre côté. Puis Christine est venue à Londres pour étudier, et je cherchais quelqu’un avec qui former un groupe, sans succès. Puis j’ai su ! J’ai vu une vidéo d’elle jouer et je me suis dit “C’est elle !”. 

Vous avez tourné avec The Big Moon et Wet Leg. Est-ce que vous pouvez nous raconter un peu ce que vous avez retenu de votre expérience avec eux ? 

Quand on est parties en tournée avec The Big Moon, on ne savait pas ce que c’était une tournée. C’était notre première tournée, on était des bébés. On avait hâte et bien sûr on les admirait. C’était génial d’apprendre à les connaître, et puis ils ont fini par produire quatre de nos chansons. On a aussi appris beaucoup à cette occasion. Voir leur façon de travailler, ce qu’ils ont apporté aux chansons. 

Vous parlez beaucoup de santé mentale, aussi de la maladie d’Alzheimer dans vos chansons. Est-ce que vous pouvez nous dire pourquoi, comment vous avez choisi de parler de ces sujets ? 

Christine : C’est quelque chose dont on avait besoin de parler. Butter Knife en parle. C’est quelque chose que je traversais… Je m’inspire aussi du fait d’être juste enfermée dans les toilettes, tu te caches des gens, parce que t’es trop triste pour parler à qui que ce soit. Et je pensais que ce serait intéressant de commencer une chanson de cette façon, quelqu’un seul dans des toilettes, qui essaie de se cacher de ses amis, c’est plutôt triste. 

Louise : En général, on parle de choses qui nous arrivent et ma tante est morte d’Alzheimer. Mais j’imagine qu’on parle uniquement des choses que l’on connaît et qui nous arrivent à certains moments. 

C : Parfois, tu écris seulement parce que tu ne sais pas quoi faire d’une émotion. 

L : La meilleure sensation, c’est quand tu écris et tu as l’impression que ça t’a aidé à comprendre et venir à bout de ce sentiment. 

C : Oui, ça peux t’aider à voir plus clair. C’est peut-être la meilleure façon quand tu crées quelque chose à partir de ça plutôt que de simplement écrire dans ton journal… (rires)

L : On doit s’asseoir et créer quelque chose de concret à partir d’un sentiment, et je pense que ça nous aide à comprendre. 

C : Puis ensuite pouvoir chanter, c’est tellement satisfaisant quand tu as enfin compris une situation et un sentiment, que tu en as fait une chanson. Après, chaque fois que tu as la chance de la jouer, c’est très cathartique. 

Pensez-vous que la santé mentale soit un sujet dont on parle plus en ce moment ? 

Louise : Oui, c’est quelque chose dont on parle plus mais c’est quelque chose dont on devrait toujours parler. Je pense que dans notre écriture… on essaie toujours d’être vraiment honnêtes et de se montrer vulnérables, c’est ce qu’il y a de plus important pour nous. Donc je pense qu’il faut pouvoir parler de tout. 

Vous avez joué pour la première fois en France au Supersonic il y a quelques jours. Quel est votre ressenti ? 

Le public était si gentil ! C’était fou de se dire “wow, on est dans un autre pays maintenant et il y a des gens !”. Avant ça, on a uniquement joué au Royaume-Uni et tout le monde était si accueillant,c’était une super expérience. On adorerait revenir ! L’an prochain, on devrait sortir notre premier EP. 

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vos influences sur celui-ci ? 

On adore Jenny Lewis, Big Thief, Taylor Swift… Ça change tout le temps ! On est plutôt différentes. Sharon Von Etten aussi, on essaie d’avoir des sons de guitare comme elle ! On travaille avec un producteur, Ali Chant, et il a enregistré énormément de groupes qu’on adore : Aldous Harding, Katy J. Pearson, Sorry, Soccer Mommy… Donc on écoute pas mal de ses productions ! 

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