Sleep Token aux Arènes de Nîmes

27 juin 2023. Le premier concert des Londoniens sur le sol français depuis la sortie de leur dernier album Take Me Back To Eden. Slipknot était en tête d’affiche de cette fantastique soirée.

Depuis début janvier, c’est le groupe de la scène Metal ayant eu la plus grande ascension. Quelques titres dévoilés pour mettre l’eau à la bouche, et enfin, le 19 mai 2023 sortait le tant attendu Take Me Back To Eden. Le 3ème album du groupe ne nous a clairement pas laissé de marbre. Nous l’avions encensé dans la chronique publiée quelques jours avant sa sortie. Le groupe a totalement justifié la hype qu’il a suscitée, mais alors une question se pose naturellement : Est-ce que Sleep Token est un groupe de live ?

Sleep Token – Un Vessel impérial dans un show inadapté

Premier constat, assurer la première partie de Slipknot est assez original, voire déconnant. Le style des 2 groupes n’est pas diamétralement opposé, mais disons que le public venu pour la tête d’affiche pourrait être surpris. Ensuite, faire jouer le groupe dans un tel cadre est évidemment incroyable, mais à cet horaire c’est plus discutable. Sleep Token c’est tout de même assez immersif et assez sombre. Le grand soleil nîmois n’est pas vraiment en accord avec l’univers du groupe.

20h, début du concert.
Arrivée des membres de ST sur scène, le « Moment Sacré » peut commencer. Les membres sont tous costumés et masqués. Vessel, le chanteur, a un masque particulier en comparaison des autres musiciens. Visuellement, c’est assez intéressant, un bon jeu de lumière (bien que peu visible) et les 7 musiciens sur scène nous attirent bien le regard. Rien à dire sur le son, la voix, la batterie et les guitares sont bien mises en avant.

Une intro assez violente sur le morceau The Offering extrait de leur premier album. Pas de Chokehold donc, un peu dommage quand on connait la puissance de ce titre. La setlist est assez partagée entre les 3 albums, mais Take Me Back To Eden est le plus représenté. Un Wall of Death inattendu se déclenche à la demande du chanteur sur la 3ème musique, et le public s’exécute. Vore est contrasté comme sur album. Une intro puissante, puis la musique s’apaise avant de repartir de plus belle. Les titres s’enchainent, jusqu’à la tant attendue The Summoning, qui sera à la hauteur des attentes. La voix de Vessel est exceptionnelle. En chant clair, en scream, la maîtrise est équivalente à l’album, ce qui n’était pas gagné.

Sleep Token nous laisse donc légèrement sur notre faim. Malgré un cadre fantastique et une musique fidèle à l’album, le soleil nous gâche l’immersion et ne sublime pas le show comme il le mérite. Bref, il faudra y retourner, pour les voir dans d’autres conditions.

Slipknot – Le grand show, comme toujours.

La tête d’affiche du soir est bien connue des festivals. Un monstre du Metal moderne qu’on ne présente plus, les Américains de Slipknot clôtureront donc cette soirée. Déjà présent lors du Festival de Nîmes en 2019, leur retour était autant attendu par le public que par les membres du groupe. Corey Taylor, le chanteur, est très reconnaissant de jouer à nouveau dans les Arènes. L’ayant vu une semaine plus tôt au Hellfest dans une forme mitigée, il nous annonce que cette date est la première de la tournée où il est enfin à 100%. Et ça se ressent !

Le groupe ne joue quasiment que des titres des premiers albums tels que Wait and Bleed, Purity, Eyeless ou encore People=Shit, qui font évidemment très plaisir aux fans de la première heure. Seuls 4 morceaux sur 16 sont issus des derniers albums, dont The Dying Song et Yen, qui ne prennent vraiment pas en concert. 1h30 d’une ambiance folle, de pyrotechnie bien placée, d’un décor de scène sublime (qu’on avait déjà remarqué au HF), bref une performance comme toujours de très haut niveau. Malgré un raté du DJ au début de The Heretic Anthem et Surfacing un peu à côté rythmiquement, le reste était impeccable.

Enfin, comme à Clisson, Slipknot termine son concert avec Spit It Out. Le classique « jumpdafuck » clos cette belle soirée enflammée.

No Comments

Post A Comment