Rock en Seine Jour 4 : les grands chevaux de Foals avant le coup d’arrêt The Strokes

Retour sur ce dimanche 27 août.

Sur le papier, ce dimanche avait tout pour plaire. À commencer d’entrée avec la tornade Nova Twins, qui va confirmer les belles impressions du studio. L’énergie est là, et se communique aisément avec le public malgré un positionnement très tôt dans la journée. Taxi est rescapée du premier album, laissant la place aux tubes Choose Your Fighter ou encore Fire & Ice. Accompagnées d’un batteur, les deux Londoniennes vont être les dignes représentantes d’une musique punk pas si représentée dans nos festivals en 2023.

Le marathon se poursuit avec Gaz Coombes, leader de Supergrass échappé en solo. Nous présentant son dernier effort Turn The Car Around, l’originaire d’Oxford va proposer un set très propre, mais pas si entraînant que ça. Les musiciens de qualité sont au rendez-vous et la voix assurée, mais il semblerait que nos attentes étaient un peu trop grandes après des sorties studio de grande qualité. La scène Cascade est tout de même bien remplie : on a là typiquement le genre d’artiste qui plait à Rock en Seine.

Après une petite entorse à cette belle journée outre-Manche avec 45 minutes très convaincantes de Snail Mail, on file se placer à The Murder Capital, que nous avons interviewé en juillet dernier. Quel baume au coeur cela fait de voir autant de monde s’agglutiner pour voir ce groupe que l’on aime tant ! Le son est bon, la voix maîtrisée, et les tubes sont de sortie : Return My Head, Ethel, A Thousand Lives… Le public est déchaîné, les pogos fusent : on sent que la formation a définitivement passé un cap. Quel bonheur !

Place désormais à The Reytons sur la petite scène Firestone, qui va presque être trop petite finalement ! Il faut dire que nombreux sont les Anglais présents aujourd’hui, et on sait à quel point ils explosent de l’autre côté de la Manche. Dès les premières chansons l’ambiance est assurée, et les 40 minutes seront finalement trop courtes ! Au programme : Red Smoke, Broke Boys Cartel, Kids Off The Estate… Un véritable régal, une énergie des débuts qui est si belle à voir : on a déjà hâte de les revoir dans le coin.

Qui dit festival dit dilemme, et autant dire que celui-ci est de taille : Wet Leg ou Young Fathers. L’équipe Sound of Brit se sépare donc pour couvrir les deux ! Côté Wet Leg, une foule impressionnante est au rendez-vous, illustration de l’engouement de ces derniers temps. Le premier album et ses tubes sont bien évidemment joués (Wet Dream, Chaise Longue…) et ce malgré une tournée interminable. Quant à Young Fathers, on se réjouit de les revoir après « l’étape stades » : les festivals semblent bien plus taillés pour eux !

Arrivent les choses sérieuses, avec la Grande Scène pour Foals. En cette journée complète, les Oxfordiens vont avoir la quasi totalité des festivaliers agglutinée devant eux : et autant dire que le challenge sera remporté haut la main. L’énergie est présente sur scène comme en fosse, le son est très bon, les arrangements live sont bien pensés… Quel dommage de ne pas les avoir vus de nuit, et seulement 1h15 (oui, on n’en a jamais assez d’eux) ! Un concert aux allures de tête d’affiche qui aura mieux fait le taf que…

The Strokes. Alors oui, ils sont américains, mais comment ne pas évoquer le grand closing de l’anniversaire de ce festival que l’on adore qui est Rock en Seine. Les New-Yorkais arrivent en retard et repartent en avance, jouent une setlist catastrophique, proposent un budget visuels proche du néant, et nous font croire qu’ils sont encore cool et rock en préférant les âneries aux politesses de base. Et que dire de ce son inadmissible, dont on ne saura jamais les fautifs (même si on a notre idée)… The Strokes, en 2023, c’est un peu comme les AM : le travail en studio est meilleur qu’en live. Et, même si on se contente de quelques miettes nostalgiques en live, une seule conclusion commune : un vrai gâchis.

Pour finir sur une note un peu plus positive, on soulignera bien du positif pour cette édition, à commencer par le point majeur qui est l’écoute des festivaliers. Les polémiques du stand Dior et du Golden Pit de l’an dernier n’ont pas été renouvelées par exemple. Également, les temps d’attente ont été améliorés : les plaintes de mercredi pour entrer ont été entendues pour les autres journées. Certes, il y a encore et toujours de la queue aux toilettes pour les femmes : là est un problème que beaucoup de festivals ont, et on est convaincu que cela sera amélioré en 2024. Une année qui devrait encore proposer une grande programmation, tant Rock en Seine est encore et toujours LE grand événement d’août, de l’été même ; LE grand événement de Paris, de France même. Reste à savoir si, après le coup exceptionnel d’avoir booké la plus grande tête d’affiche mondiale actuelle en festivals avec Billie Eilish, le festival parviendra à impressionner encore. Alors, à l’année prochaine ? Rendez-vous du 21 au 25 août.

PS : Mention spéciale à cet Anglais, rencontré après une heure de galère pour sortir du festival : « This is fucking shit je suis désolé, et pourquoi plus de métros for fuck sake?? » Vivement les Jeux Olympiques…

Retrouvez par ici les récits de mercredi, vendredi et samedi.

4 Comments
  • Ginguay Vincent
    Posted at 16:38h, 28 août Répondre

    Analyse largement partagée, et donc la déception STROKES également, Le son parasité, quand il ne s’arretait pas carrément, et le j’menfoutisme de Julian CASABLANCAS ayant salement manqué de respect pour de grands morceaux.

    Mention spéciale à Angel OLSEN (et ses Good Seeds, oui, il y a eu de cette intensité là !) qui a magnifiquement lancé la journée. A 13h50 face au soleil, respect

  • yver
    Posted at 19:53h, 28 août Répondre

    J’ai adoré les Strokes,… et si le problème des toilettes féminines vous semble important à signaler c’est que vous vieillissez mal…

  • Deirdre Mac mahon
    Posted at 08:37h, 29 août Répondre

    Excédés par les personnes derrière nous qui chantaient bien plus fort que Julian Casablancas, nous sommes partis bien avant la fin des Strokes. Quelle déception ! Par contre Wet Leg étaient top, même sous la pluie. Je connaissais pas trop Cypress Hill mais super présentation du bon vieux Hip hop, et Chemical Brothers sortaient les robots pour me combler. Mais the Strokes? Game over

  • Sandy P.
    Posted at 09:30h, 29 août Répondre

    Je suis d’accord que le temps était beaucoup trop court pour les Reytons. Ce groupe est topissime. J’espère qu’ils reviendront à Paris prochainement.

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