Sting plein de piquant à la LDLC Arena

Retour sur cette soirée du 13 décembre.

Une date pour l’histoire. En ce soir pluvieux de décembre, la LDLC Arena accueillait ses premiers artistes internationaux. Et autant dire qu’il ne s’agissait pas là de n’importe qui, car était convié le grand Sting, accompagné comme une évidence d’un certain Joe Sumner. Forcément, Sound of Brit est de la partie, et ce avec une petite émotion car il s’agit là du dernier concert lyonnais côté britannique pour 2023. Et quel dernier concert chers amis ! Allez, mettons fin au suspens et passons au report…

Commençons d’abord par cette salle dernière génération qu’est la LDLC Arena. Tout d’abord, l’accès est très facilité par des navettes en tramway. Une fois sur place, les flux sont bien gérés, et les fouilles se font avec des portiques dernier cri. L’intérieur est tout neuf, spacieux, avec de nombreuses buvettes un peu partout. On pousse alors les portes, pour entrer dans une salle tout simplement magnifique. Gradins et fosse sont bien mieux penser que les Zéniths, rien n’est laissé au hasard.

Alors qu’on s’imagine déjà revenir pour voir ce que cette configuration donne pour les matchs européens de l’ASVEL dans ces confortables sièges en cuir, recentrons-nous sur la musique. Joe Sumner est donc chargé d’ouvrir, nous démontrant toute la qualité du son dans une pourtant si grande enceinte (16 000 soit la 5ème de France, derrière La Défense Arena, L’Arena Pierre Mauroy, l’Accor Arena et la Halle Tony Garnier). Quelques réglages furent tout de même nécessaires en cours de soirée.

Place alors à Sting, entouré de 4 musiciens plus que talentueux ce soir, et de 2 choristes aux voix déconcertantes. Du haut de ses 72 ans, l’anglais n’est pas là pour tricher : plein d’énergie, exigeant avec son public qu’il veut survitaminé. Doté d’un micro sur son visage lui permettant de naviguer aux quatre coins de la scène, le britannique prend le temps de regarder le plus de lyonnais possibles ce soir, semblant impressionner par tout ce monde réuni seulement pour lui.

Côté setlist, les tubes sont de sortie : Englishman in New York, Shape of my Heart, Fields of Gold, If I Ever Lose My Faith In You… Bien évidemment, The Police n’est jamais très loin : Message in a Bottle, So Lonely, Every Breath You Take… Le public répond forcément présent, scande les paroles, donnant le sourire à un Sting à la voix intacte et à un niveau instrumental (basse et guitare) qui n’a pas pris une ride. Très bavard, toujours en bon français, l’artiste semble bien heureux d’être là.

Bien évidemment, chaque soirée a ses petites imperfections, et nous avons pu en relever trois ce soir. Tout d’abord, le choix d’une fosse assise. Quel dommage pour un artiste de cette trempe… Secondement, une batterie qui vous donnerait envie de monter sur scène et de balancer la ride. Une torture. Enfin, comment expliquer qu’avec de tels prix pratiqués on ait droit sur plusieurs titres à des parties d’instruments enregistrés ? Une basse qui en plus grésille tout de même…

Mais ces quelques petits détails sont vite oubliables quand on repense à toute la magie offerte par Sting ce soir. Chacun replonge dans ses souvenirs, la madeleine de Proust est consommée, sans oublier les plus jeunes venus en nombre conscients d’avoir eu face à eux une légende de la musique. Et pour celles et ceux qui en redemandent, rendez-vous dans les festivals cet été avec pour le moment 7 dates annoncées : Francofolies, Lovely Brive Festival, Vieilles Charrues… See you there!

Les photos ont été prises à l’Accor Arena le 3 décembre 2023.

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