Mumford & Sons – Babel

Salué à la fin des années 2010, Mumford & Sons confirme avec un superbe second opus, Babel.

 

Babel

 

Depuis 2009 et Sigh No More, Mumford & Sons égrène les scènes du monde entier. Le groupe folk originaire de Londres soignant ses sonorités si singulières a réussi à conquérir la planète, laissant des confrères comme Noah and The Whale sur le carreau. Mais en même temps, comment résister. Avec Babel, second opus du groupe, c’est la confirmation sans équivoque, de l’or en barre qui se déleste avec une beauté rare de ses émotions. Plaisir partagé.

 

« Babel », première piste de cet opus éponyme, explique clairement pourquoi Mumford & Sons est tant adulé aux Etats-Unis. Un son country mêlé à la poésie lyrique d’un groupe folk londonien, ça ne peut que faire mouche. Le tout dans un rythme des plus joyeux qui rappelle étrangement la recette d’Arcade Fire. Capable de jouer sur différents registres, Babel révèle un autre titre notable avec cette sublime balade qu’est « Holland Road » portée par la voix d’un Marcus Mumford qui fait de ce morceau un bijou dès la première écoute. Quelle entrée en matière !

 

 

A vrai dire, les pépites s’enchaînent dans un rythme effréné. « I Will Wait », « Lover’s Eyes » sont à la fois romantiques, enivrantes et millimétrées si bien qu’on se demanderait presque si le groupe n’a pas conspiré ce sublime objet dans le but de nous voir l’écouter la gorge nouée. Alors on cherche un point noir dans cette surbrillance trop douteuse, et non. Répétitif, Babel ne l’est guère, variant balades sentimentales (« Reminder ») des voyages folk plus barges (« Whispers in the Dark », « Hopeless Wanderer ») et autres compositions à la guitare sèche. Derrière d’étranges expérimentations où le désert semble cacher de lourds secrets (« Broken Crown ») se cachent des titres plus adéquats à la radio comme « Below My Feet », que le groupe avait déjà interprété pour la promo (Saturday Night Live, le 22 septembre 2012).

 

 

Pas encore rassasié, l’inspiré mélomane ira fouillé dans les bonus où se trouve une énième pépite à la guitare, The Boxer où Mumford & Sons a convié le bras droit de Simon & Garfunkel, Paul Simon, et surtout Jerry Douglas (qui a déjà collaboré avec des Elvis Costello et autres Eric Clapton).

Bizarrement la tour de Babel apparaît tout de suite moins haute lorsque ce sont les Mumford & Sons qui la gravissent. Et lorsque l’on sait que le groupe indie folk s’est offert le luxe d’une première place dans les charts britanniques et américains, devant Muse, on se dit que la messe est dite.

 

Mumford & Sons en tournée :

 

–       le 16 novembre à Leffinge (Belgique)

–       le 19 mars 2013 à Toulouse (Bikini)

–       le 26 mars 2013 à Paris (Trianon)

 

 

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