Marina & The Diamonds – Electra Heart

Le rêve pop de Marina & The Diamonds s’est poursuivi en 2012 avec Electra Heart.

 

marina une

 

Retour sur un des très beaux albums oubliés de 2012 que nous avons souhaité faire resurgir pour deux raisons. La première est que Sound of Britain n’était pas encore né à l’époque, la seconde est que Marina Diamandis a une voix enivrante et ses compositions sur Electra Heart relèvent du bijou pop. Il est rare que l’on parle aussi bien de ce genre complexe et décrié par nombre de mélomanes, et pourtant. Qui l’eut cru, la chanteuse gréco-galloise s’est offert le luxe de tourner sur quelques dates de la tournée des stades de Coldplay à l’été 2012, preuve d’une certaine reconnaissance. Mais en dehors de ces prestations, le silence autour de la chanteuse et ses diamants (qui ne désignent pas les membres du groupe mais bien les fans) est complètement injustifié.

 

electra heart

 

Preuve qu’Electra Heart n’est pas un album comme les autres mais une sorte de bonbon acidulé donc le goût demeure longtemps au palais, c’est le premier titre qui ouvre l’album. « Bubblegum Bitch » sonne à l’oreille comme un tube, sorte de croisement pop-rock avec une parodie d’un tube teen sauce Selena Gomez.

« So pull me closer and kiss me hard
I’m gonna pop your bubblegum heart
I’m miss sugar pink liquor, liquor lips
Hit me with your sweet love
And steal me with a kiss
I’m miss sugar pink liquor, liquor lips
I’m gonna be your bubblegum bitch »

 

 

Ca en dit long. Très vite, les références à la pop de Lady Gaga (« Power & Control ») se font sentir et prennent le dessus dans cette volonté de croiser les genres pour toucher assez simplement aux ondes FM, à l’instar de Primadonna qui servira de premier single.

 

Electra Heart, c’est peu comme si on naviguait dans une sorte de fête foraine, entre les balades calmes et aériennes d’une grande roue (« Hypocrates »), la dégustation d’une pomme d’amour (« The State of Dreaming ») ou encore une petite danse pleine de mélodie dans la « Valley of the Dolls ». Parce qu’il est souvent question d’une performance, « Starring role », derrière ses beaux espoirs de texte, permet à la chanteuse de donner un peu plus dans la performance vocale. Chose qu’elle réédite à plusieurs reprises comme avec « Teen Idle » ou « Homewrecker » qui rappelle les heures sacrées de Lily Allen ou Kate Nash pour la touche street talking, doté pour le coup d’un refrain bien plus rythmé.

 

 

Electra Heart, c’est aussi le plaisir de savourer quelques influences diverses. Bien sûr, il s’agit d’un album bonbon Chupa Chups, mais il ne manque pas de saveurs, à l’instar par exemple de « Lies » qui abrite quelques belles touches funk et dubstep alliées à la voix enivrante de Marina Diamandis. « Living Dead » pousse même ce vice en jouant de synthé new wave en rappelant que la pop dansante n’a pas dit son dernier mot en Grande-Bretagne.

 

De son côté Marina & The Diamonds confirme après son coup d’essai The Family Jewels et son tube « Radioactive ». De quoi prendre par exemple le pas sur les bombes instantanées LaRoux ou Little Boots par exemple, et chercher la concurrence avec Florence & The Machine. Entre les deux, il y a Marina Diamantis. Et il ne faudrait surtout pas qu’elle arrête. On espère tout simplement que sa prochaine tournée s’arrêtera par la capitale française… En attendant, ses trois dates bruxelloises et luxembourgeoises ont été annulées.

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