Disclosure – Settle

Les deux frérots du Surrey ont dévoilé leur premier album, Settle. Disparate mais efficace.

 

disclosure int

 

Ils sont deux frères, Guy et Howard Lawrence. Avec eux, la fougue et la confirmation que le R’n’B britannique est plus que jamais à prendre au sérieux. Loin (et en même temps pas tant que ça) des cousins américains, Disclosure a jeté les bases de sa vision du rythm’n’blues sauce perfide Albion. Depuis deux ans, ils traînaient leur électronique underground, peaufinaient leur beats et séduisaient les figures nationales telles que Jessie Ware. La chanteuse aura d’ailleurs le plaisir d’être la véritable rampe de lancement du duo avec le remix de « Running », premier hit de Disclosure, beau carton en Belgique et aux Pays-Bas.

 

disclosure artwork

 

Mais c’est avec « Latch », premier tube en Grande-Bretagne et single phare du premier album Settle (sortie le 3 juin) que Disclosure décolle enfin. Avec Settle, on navigue entre les influences de jeunes mélomanes talentueux mais encore inexpérimentés. Force est de constater que si l’album est de bonne facture, le son de fond reste relativement répétitif, le principe usité jusqu’au bout. Ce sont les voix additionnelles et featuring chic (AlunaGeorge sur l’excellent « White Noise » ou Jessie Ware sur « Confess To Me ») qui donnent une véritable consistance à un ensemble qui fonctionnera à coup sûr sous les tentes des grands festivals européens cet été.

 

 

En signant sur le label de Jessie Ware (encore elle), Disclosure a lancé une carrière sûrement pleine de promesses. Comme souvent avec ces phénomènes livrant un premier opus aussi voulu qu’excitant, la confirmation est déjà attendue. Mais avec eux, la jeunesse sûrement y faisant, on a envie de prendre son temps, de laisser lentement le style se forger. A l’instar de When A Fire Starts To Burn ou Stimulation, l’electro touch r’n’b-isée de ce duo envoie joliment, la basse solide. Il ne faut pas se leurrer, les titres les plus efficaces de Settle sont aussi les plus mainstream dans leurs sonorités. Passé le clubbing, le dubstep ou encore l’electro-punk, les Anglais découvrent qu’ils peuvent briller dans un registre que l’on pensait réservé aux faux-créateurs empilant le hit commercial bien putassier pour inonder les ondes internationales. A eux de s’en détacher comme d’autres ont su le faire dans des genres adjacents.

 

LA NOTE : 6,5  / 10

 

Disclosure en tournée :

– Paris, La Cigale, 20 juin

– Rock Werchter (Belgique), 6 juillet

– Les Eurockéennes, Belfort, 7 juillet

– La Route du Rock, Saint Malo, 17 août

 

 

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