Breton séduit le Silencio

Le quintet londonien a testé avec succès les chansons de War Room Stories dans le club branché le 14 janvier dernier.

22h, l’heure du crime. C’était ce que les réjouissances prévoyaient. Les oiseaux de nuit, amassés devant la scène, n’ont pas regretté l’invasion étonnante de ces britanniques cool dans le lieu hipster adoubé par David Lynch. En sweat fripé mais sourire aux lèvres, les cinq fantastiques étaient aux anges en présentant la suite d’Other People’s Problems.

A l’ouverture du rideau, Romain Rappak et ses compères n’ont qu’un but, remuer la foule qui était passée à côté de leur nouveau tube. Envy, le voilà justement qui fracasse en premier les oreilles des spectateurs adoptant vite le rythme. Dodelinant de la tête et même malmenant leur guitare, les musiciens confirment en quelques notes et surtout avec une bonne dose d’énergie le côté Foalien de cet air si éloigné de leurs premiers morceaux. Comme une piqûre de rappel  magique, les Fab Five font résonner leur tout premier single Edward the Confessor. Virgule électro un brin nostalgique pour ceux moins fans du virage power pop du groupe. Mais grâce à cet éclairage sonore, le tube Got Well Soon perd alors son côté Two Door Cinema Club pour une direction tout aussi expérimentale. Pourtant même Jostle ou Foam, extraits du premier album, prennent tout d’un coup une résonnance plus pop dopée avec une attitude si différente de leurs précédents concerts. Jadis campé derrière ses machines ou ses pieds de micro, le groupe a visiblement gagné de la confiance en soi qui fait plaisir à voir. Assenant ses nouveaux morceaux festifs et sautillants, jamais un « to be continued » a été aussi stimulant.

 

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