Review : Passenger – Whispers

Des mots touchants, une belle voix, un talent musical notamment pour la guitare et une sensibilité, l’artiste Mike Rosenberg, plus connu sous le nom de Passenger, est bien plus que Let Her Go. Il nous le prouve avec son retour dans les bacs pour la sortie de Whispers, opus d’un jeune artiste prometteur. Retour sur cette galette bien fournie.

 

passenger whispers

 

4ème effort d’un artiste qui vogue en solitaire depuis maintenant 5 ans, Whispers n’est pas un album inattendu. Non, et c’est peut-être bien là ma seule déception. Mais, Passenger reste étonnant en proposant un album où l’on ne sait pas comment se sentir à la fin : triste, heureux, mélancolique ? Convaincant comme toujours, Passenger livre un bon album que l’on a hâte de découvrir sur scène.

 

L’album s’ouvre sur Coins In A Foutain. Le titre démarre par une petite arpège digne de Jake Bugg. Quelques percussions et violons viennent se rajouter à ce début de chanson déjà prometteur. Mike Rosenberg pose sa voix et est ensuite soutenu par quelques choeurs légers sur le refrain. On commence en douceur mais l’album prend un bon départ. On enchaîne sur quelque chose d’un peu plus joyeux avec l’arrivée entraînante 27. Un titre optimiste où l’artiste chante ses textes poétiques et nostalgiques dans la joie et la bonne humeur avant un break au milieu de la chanson où un violon prend les devants. Du grand Passenger.

L’artiste nous fait un voyage dans son registre de l’indie folk, touchante, avec des titres comme Heart’s On Fire ou bien Rolling Stone. Sa voix douce y est aussi pour beaucoup. On retrouve également le titre Heart’s On Fire, autrefois joué sur scène avec Ed Sheeran depuis 2011. Cette fois-ci l’artiste la chante seul et c’est tout aussi bon.

 

 

Passenger n’oublie pas d’où il vient, et comme sur All The Little Lights, son dernier album, il nous propose beaucoup de titres magnifiquement tristes. Le meilleur exemple est sans hésiter Golden Leaves où le chanteur à la voix rocailleuse conte, sur quelques notes acoustiques sublimées par des instruments à cordes donnant un côté dramatique, une rupture implacable. Que vous soyez triste ou non, il y a fort à parier que ce titre pourra aisément vous arracher quelques larmes…

Il y a un charme irrésistible dans sa musique et Mike Rosenberg touche à tout, refusant de rester dans le domaine « dépressif » si on peut dire. En témoigne Thunder, un morceau joyeux à la mélodie accrocheuse, où le refrain restera en tête avec des onomatopées utilisées au bon moment. Quelques rythmes rapides accompagnés d’une guitare acoustique viennent aussi prouver que le musicien a la joie de vivre comme sur Bullets ou Start A Fire.

 

 

Véritable machine à émotion, Passenger ne tremble devant rien et revient en force avec Whispers. De la joie (Thunder, 27, Bullets..) aux morceaux tristes où l’on sent Mike Rosenberg très ému et également émouvant (Whispers, Golden Leaves, Rolling Stone…) Whispers reste avant tout un album touchant. C’est un album qui nous fait voyager car chaque titre est une pièce, une histoire contée par l’étonnant et poétique Passenger qui a plus d’un tour dans son sac.

 

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