Review : Little Barrie – Shadow

Trois ans après l’excellent King Of The Waves, les Little Barrie reviennent en 2014 avec un quatrième opus intitulé Shadow.

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Selon une interview accordée à la chaîne youtube UTG TV, le groupe a déclaré avoir enregistré l’album en 17 jours : les morceaux étaient déjà prêts, il ne restait plus qu’à les enregistrer. De plus, ils se sont aussi inspirés de… films ! Mélange éclectique entre le blues, le rock des années 60 et le funk, le son de Barrie Cadogan et sa bande – Lewis Wharton à la basse et Virgil Howe à la batterie, a toujours été pointu et acclamé par les critiques. Alors, le quatrième opus est-il à la hauteur ?

A la première écoute, on constate que le trio a décidé d’aller encore plus loin et de repousser les limites de son propre genre. C’est groovy, obscur, sexy et rock’n’roll. La basse est funky, la batterie impeccable, et les riffs de guitare sont simples, créatifs et garage à la manière des 60s. Ajoutez à cette combinaison la voix légère mais charismatique de Barrie, et il semble qu’on ait la recette miracle. Comparé aux opus précédents du groupe, Shadow est plus sombre et plus calme. On ressent en effet l’influence des films : certains morceaux comme Stop Or Die, Deselekt ou Everything You Want sont dignes d’un James Bond ou d’un Kill Bill.

L’album commence avec le mystérieux Bonneville et sa basse infernale. Suivent Fuzzbomb qui porte bien son nom avec sa ligne de guitare originale en octaves et Sworn In, aux élans rock psychédéliques. Après ces morceaux variés, le groupe décide de petit à petit faire basculer l’auditeur dans le côté langoureux de la force avec Stop Or Die et Deselekt. Puis arrive Pauline, hit en puissance. Ce morceau, plus rock’n’roll, est une valeur sûre de l’album.

 

 

Les deux morceaux suivants sont It Don’t Count et Everything You Want. Le premier est planant et contient un solo d’orgue, cependant un petit sentiment de longueur se fait sentir à la fin. Le second se termine par un pont qui vous transportera au Far West. Quant à Realise et Eyes Were Young, tous deux laissent éclater le talent de Barrie Cadogan à la guitare à coup de solos endiablés sous la basse funky et entraînante de Lewis Wharton. L’album se termine avec Shadow et son rythme jazzy.

On sent que le groupe s’est fait plaisir, d’où peut-être les quelques longueurs ; après, les longues improvisations sont une particularité du genre funk. Malgré un très léger manque de dynamisme dans l’ensemble, cet album reste un must de 2014. Jetez-vous dessus !

LA NOTE : 8/10

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