Montreux Jazz Festival : Amy MacDonald enchante le Stravinski

Amy MacDonald et sa première partie Jack Savoretti ont tous les deux trouvé le public du Stravinski « poli » en ce vendredi 4 juillet.

 

Jack Savoretti au Montreux Jazz Festival par Lionel Flusin

Jack Savoretti au Montreux Jazz Festival par Lionel Flusin

Lorsque votre ambassadrice Sound Of Britain arrive dans la salle vers 19h30, les meilleures places de la fosse sont déjà prises. L’audience est variée : on y trouve des jeunes adultes, des jeunes filles, des seniors et des familles ; cependant, la tranche d’âge principale semble être 35 ans et plus. Niveau langues, on entend du français mais il y a une majorité de suisses allemands.

Jack Savoretti commence son set à 20h tapantes, précision Suisse oblige. Après avoir fait la première partie de Deep Purple au Montreux Jazz de 2011, l’anglo-italien est donc revenu au Montreux Jazz Festival avec son groupe pour ouvrir le concert. Malheureusement, la première partie de son set est un peu… soporifique. Avec les gens autour de moi, nous tentons de mettre l’ambiance à plusieurs reprises en tapant des mains, mais le reste du public ne suit pas. L’artiste jouera presque une heure et demie, dont 45 minutes seront un peu lourdes. C’est sympa la folk et ses chansons calmes, encore faut-il réussir à rester dynamique et à capter l’attention du public présent, plutôt occasionnel. Les chansons sont écoutées religieusement et on applaudit uniquement à la fin : « Vous êtes le public le plus poli que l’on ait jamais eu ! » Heureusement, il détend l’atmosphère en faisant régulièrement des pauses pendant lesquelles il parle au public et aux quelques fans présents. La deuxième partie de son set sera plus interactive et dynamique… heureusement !

 

Amy MacDonald au Montreux Jazz Festival par Lionel Flusin

Amy MacDonald au Montreux Jazz Festival par Lionel Flusin

Après une petite pause vient le tour d’Amy MacDonald. Guitare acoustique en main, elle réussira à capter l’attention d’un Stravinski ravi, tout comme la star elle-même. En plus du concert en hommage à Claude Nobs (fondateur et directeur du Montreux Jazz Festival, décédé en 2013), c’est la deuxième fois qu’elle joue au festival, et elle ne manquera pas de le mentionner tout en honorant une fois de plus Claude Nobs. Interprétant tous ses plus grands hits (Don’t Tell Me That It’s Over, Pretty Face, Wish For Something More…), elle surprendra avec une reprise de la Motown, Higher and Higher de Jackie Wilson. Il faut dire qu’elle peut se le permettre : du début à la fin, Amy chante très bien, malgré ce qu’elle semble croire « Je chante complètement faux depuis le début, mais l’acoustique de cette salle donne l’illusion que je chante merveilleusement bien ! ». En live, la voix de l’artiste est puissante, nerveuse et instinctive, ce qui est impressionnant. Son groupe met constamment l’ambiance en faisant taper le public des mains, et Amy fera un petit jeu pendant Slow It Down. En effet, après nous avoir fait répéter les « dam dam dam » de la chanson, elle nous fera chanter pendant qu’elle joue, tels des choristes. Elle parle également entre les chansons, en racontant des anecdotes sur l’une de ses amies fan du groupe Hanson ou encore en faisant des blagues « Est-ce que vous comprenez ce que dis, ou est-ce que vous êtes juste très polis ? ». En bref, un concert plutôt tranquille et sympathique pour inaugurer ce premier jour au Montreux.

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