Paléo Festival – 22 juillet : Jake Bugg et M.I.A. font le show

Les visiteurs du festival nyonnais ont assuré l’ambiance sur la plaine de l’Asse malgré le temps légèrement humide.

M.I.A. au Paléo Festival par Lionel Flusin

M.I.A. au Paléo Festival par Lionel Flusin

On le savait déjà en arrivant : la pluie au paléo, c’est la boue assurée. Face au temps défavorable, l’organisation du festival a lancé le « plan pluie ». Entendez par là la fermeture d’une grande partie des parkings du festival, devenus impraticables à cause de la boue. A la place, les automobilistes sont orientés vers des parkings situés en ville de Nyon et se rendent au festival avec des bus-navettes. Votre correspondante soundofbrit n’était pas concernée, étant une adepte des transports en commun. En arrivant à Nyon, la navette pour le festival est pleine à craquer. Les habitués constateront donc que rien n’a changé… Mis à part peut-être une grande roue venue compléter le paysage, projet de la HES-SO (haute école spécialisée de Suisse Occidentale.). Pour y faire un tour, il faut participer aux animations… ou payer 6 francs pour les adultes, 4 pour les enfants. La diversité des genres musicaux des artistes présents engendre le même phénomène sur le look des festivaliers : des adolescents aux t-shirts de groupes tels Blink-182 et aux vêtements style Warped Tour aux rockers et autres hipsters aux looks éclectiques dignes de rock stars, en passant par les jeunes à la mode, on pouvait deviner qui était venu voir quoi.

Ayant déjà vu la star locale Bastian Baker au Caribana Festival, notre tour de paléo commence d’emblée avec les australiens de Jagwar Ma, vers 19h dans la petite tente du Détour. L’électro psychédélique du groupe a certes fait mouche auprès du public mais on l’aurait plutôt vu en fin de soirée. Le son du trio -qui a également fait des remixes pour Temples-, ralliera les curieux, les rockers psychédéliques, les ravers et les clubbers branchés. Il y a aussi des fans présents, certains chantant en chœur, et en fin de compte on passe un bon moment tous ensemble. So hype

 

Jake Bugg au Paléo par Boris Soula

Jake Bugg au Paléo par Boris Soula

Puis Jake Bugg commencera son set vers 20h sur la scène nommée Les Arches. Nous aurons aussi droit à quelques chutes de pluie. Là encore, les fans sont au rendez-vous et le jeune anglais offrira au Paléo un set impeccable mais timide ; en effet, les interactions avec le public étaient presque absentes mis à part quelques Thank You. Peut-être cela fait-il partie du caractère de l’artiste, préférant communiquer à travers sa musique. Qu’importe ; la foule, en partie assez jeune, apprécie le show que Jake ponctue de solos de guitares impressionnants. Une fois de plus, les fans chantent en chœur sur I’ve Seen It All, Messed Up Kids ou encore le désormais classique Lightning Bolt. Accompagné d’un batteur et d’un bassiste, Jake Bugg déborde de simplicité et de talent. En plus d’avoir envoyé les amateurs aux anges, le chanteur-compositeur de Nottingham a dû gagner quelques fans en plus ce soir-là !

 

Jungle au Paléo par Marc Amiguet

Jungle au Paléo par Marc Amiguet

Ensuite, retour à la scène du détour vers 21h pour Jungle. Jouant en même temps que 30 Seconds To Mars sur la grande scène, le public était tout de même présent pour soutenir le groupe funky londonien. Une partie de la foule danse tandis que l’autre papote ; cela donne une ambiance très moyenne. Le groupe ne se laisse pas démonter: innovants, généreux, professionnels et groovys, il ne fait aucun doute qu’on entendra parler des Jungle de plus en plus, et on vous les fera découvrir en détail très bientôt.

La dernière anglaise de la soirée était la légendaire M.I.A., originaire de Hounslow dans la banlieue ouest de Londres. Beaucoup, beaucoup de gens aux Arches, au point que la respiration devient difficile. Au vu de la renommée de l’artiste, il était en effet étrange de ne pas la faire jouer sur la grande scène. Petite erreur du festival ? Quand M.I.A. arrive, accompagnée de ses danseurs et de son DJ, c’est tout simplement la folie. On saute, on hurle et on profite à fond sur tout le périmètre. Vêtue d’une combinaison dorée, de lunettes de soleil et d’un espèce de Ghutra (coiffe arabe) rose sur la tête, M.I.A. ne fait pas dans la dentelle et donne un show gangsta et très jouissif. Probablement l’un des concerts les plus fous de ce mardi, suivi de celui des Black Keys sur la grande scène. On en oublierait presque la pluie et la boue…

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