Interview – Steve Hewitt nous parle du nouvel album de Love Amongst Ruin

Découvert en tant que batteur de Placebo dans le milieu des 90’s (Quoi ?! Déjà ?!) Steve Hewitt revient sur le devant de la scène avec Love Amongst Ruin, son groupe dont le deuxième album Lose Your Way sortira le 29 juin prochain. L’occasion de lui passer un petit coup de téléphone afin d’en apprendre un peu plus à son sujet et sur la création de ce nouvel opus, puissant et profond, teinté de sonorités qui sont loin de nous être inconnues.

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Dans ce projet, vous êtes chanteur et guitariste du groupe. On vous connaît principalement en tant que batteur. N’est-ce pas trop difficile de laisser quelqu’un d’autre jouer de la batterie dans votre groupe ? N’êtes-vous pas trop critique envers lui ?

Bien sûr, c’est très difficile de changer de place. D’habitude, quand j’étais en studio, c’était derrière une batterie… alors oui, j’ai beaucoup de mal à ne pas être critique envers lui et j’ai toujours envie d’ajouter mon grain de sel. Cependant, pour chanter dans un groupe je me sens beaucoup plus à l’aise avec une guitare plutôt que derrière une batterie.

Perry Bamonte (The Cure) est un des musiciens de Love Amongst Ruin. Dans certaines de vos chansons on reconnaît facilement l’influence de The Cure. Est-ce que ce groupe vous inspire lorsque vous composez de nouvelles chansons ?

Evidemment ! Je suis très influencé par ce groupe. Je dirai même que The Cure est ma plus grande source d’inspiration. J’ai toujours été un grand fan et j’ai grandi avec leur musique. J’ai toujours été fasciné par leur capacité à faire de la musique Pop et Dark à la fois, ils sont uniques !! Alors, je pense qu’inévitablement quand je compose quelque chose je suis influencé par eux, même si ce n’est pas forcément quelque chose de conscient mais ça ressort dans le résultat final de l’album.

A part The Cure, quels groupes vous influencent ?

J’en ai énormément ! Mais s’il faut en citer, je dirai AC/DC, Led Zeppelin, The Smith, The Smashing Pumpkins, Nine Inch Nails, Public Enemy … c’est tellement difficile de choisir ! Je suis assez éclectique dans ce que j’écoute.

J’aimerais vous parler des titres de ce nouvel album. Lose Your Way, Watch Myself et So Close sont des titres assez forts et assez évocateurs ! Est-ce que cet album est une sorte d’autobiographie ? Un exutoire ?

En effet, ce nouvel album est plutôt autobiographique. Le premier, quant à lui, était plus une sorte d’exutoire. Il m’a permis de faire ressortir la douleur et la colère qui était en moi à l’époque. Pour Lose Your Way, mon but n’était pas de faire un album autobiographique mais c’est la manière d’écrire qui influence le thème de l’album.  Je pense que quand on écrit des chansons, au bout d’un moment on réalise toujours qu’on parle de soi, même si ce n’était pas voulu au départ.

Quelle est la plus grosse différence entre Lose Your Way et le premier album sorti il y a quelques années ?

Je pense que le premier album était quelque chose de nécessaire pour moi, j’avais besoin d’exprimer certaines choses après avoir quitté Placebo. A l’époque, c’était très difficile de me retrouver comme musicien, de savoir où était réellement ma place. J’ai écrit ce deuxième album avec beaucoup plus de confiance en moi, les chansons sont plus abouties, plus travaillées … c’est sans doute pour ça que je le trouve meilleur.

Comment résumeriez-vous votre expérience avec Love Amongst Ruin ?

C’est une expérience très différente, car cette fois, c’est moi qui ai fondé le groupe et l’attention est inévitablement portée sur moi. Et même si ça n’avait pas été le cas, les gens se seraient quand même focalisé sur moi de par mon passé avec Placebo. C’est totalement différent de ne plus être batteur du groupe. Ce n’est pas quelque chose de naturel pour moi, j’ai du énormément travailler pour arriver à chanter et jouer de la guitare. Après avoir passé 28 ans en tant que batteur, c’est un nouveau challenge pour moi. Pourquoi n’aurais-je pas eu le droit de changer ?

Avez vous prévu de faire une tournée européenne ?

On attend de voir la réaction des gens par rapport à l’album mais ça a l’air de bien se passer. On a également de bons échos aux Etats-Unis. Ca s’annonce très bien. On prévoit de sortir un nouveau single pour promouvoir l’album et venir jouer en France et en Belgique vers octobre ou novembre.

Quel est la chose la plus folle que vous ayez vécu avec Love Amongst Ruin ?

Oh My God ! Il y en a eu quelques unes sur la dernière tournée. Mon ingénieur du son était assez dingue et on passait de très longues soirées ensembles …. mais ce que je retiens vraiment, ce sont les sessions d’enregistrement de l’album où j’ai passé des nuits en studio avec lui. C’est le début du groupe alors je n’ai pas beaucoup d’anecdotes à raconter. J’en aurai plus la prochaine fois !

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