Editors – In Dream

Après deux ans d’absence, temps jugé nécessaire pour oublier la déconvenue The Weight of Your Love, Tom Smith et sa bande reviennent avec un 5e opus.

 

En deux ans, il peut se passer bien des choses. Tom Smith a eu le temps, entre quelques concerts grandioses et l’expérience stadium digérée (il faut bien reconnaître qu’Editors n’en a pas encore le standing), de ressasser l’échec critique The Weight of Your Love, quatrième opus pop et ampoulée d’une formation indé pourtant bourrée de promesses. Editors a mûri. Entre la dimension plus « électronique » d’In This Light and on This Evening, et celle plus pop sirupeuse de The Weight Of Your Love, Editors s’est un peu perdu. Au final, ceux que l’on considérait alors à juste titre comme l’équivalent UK d’Interpol – ce qui flirte avec le compliment – a perdu une identité qui se résumait finalement à la voix si particulière de Smith. Trop léger, bien que reconnaissable. Avec In Dream, Editors a gagné en sobriété, en élégance, et surtout en cohérence. Bien que Tom Smith soit plus que jamais omniprésent.

 

 

Si The Weight Of Your Love pêchait par fainéantise, en débutant par trois excellents titres pour se confondre ensuite dans une ambiance soporifique dont on ne tirait rien de beau, In Dream s’avère équilibré tout du long. No Harm, qui est une introduction solaire et aérienne plutôt appréciable, se trouve un écho parfait avec Marching Orders, longue conclusion emplie de beautés sonores. Tom Smith et sa voix écorchée font des miracles sur At All Cost, et le lyrisme de la très mélodieuse Salvation ne fait pas surannée.

 

Mais surtout, oubliez les comparaisons avec Interpol. Plus que jamais avec In Dream, Editors se pose comme un successeur à Depeche Mode. La patte new wave du groupe de Dave Gahan trouve un écho dans des morceaux comme Our Love ou Life Is A Fear, où la touche synthé est convaincante. In Dream est également parcouru de quelques morceaux bien pensés, tantôt plus « commerciaux » avec Forgiveness qui se pose en single évident et le très coldplay-ien Ocean Of Night, tantôt expérimentaux à l’instar de The Law (où s’invite Rachel Goswell de Slowdive) et All The Kings avec ses synthés lourds qui laissent place à la douceur du piano.

 

 

Tracklisting :

No Harm

Ocean of Night

Forgiveness

Salvation

Life Is a Fear

The Law (feat. Rachel Goswell)

Our Love

All the Kings

At All Cost

Marching Orders

Nos morceaux favoris : At All Cost, Salvation, Marching Orders, The Law

 

LA NOTE : 8 / 10

 

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