La Découverte du Dimanche : The Big Moon

Parce que le rock n’est pas qu’un monde de mecs, faites place à Juliette Jackson et son gang qui pourrait bien vous enivrer…

 

Il était une fois le rêve de Juliette Jackson : celui de créer un groupe. On pourrait presque dire que c’est le rêve d’au moins la moitié des gamins de la perfide Albion, mais celui de cette jeune fille est devenu une réalité plus que séduisante. Depuis quelques, The Big Moon aimante les regards outre-Manche. Peut-être parce qu’elles sont ce qu’il manque au paysage du rock britannique anglais. Fans des Palma Violets, convaincues de monter définitivement un groupe ensemble après avoir vu la Fat White Family – il est d’ailleurs de constater l’énorme influence de ces formations pourtant si jeunes – The Big Moon (anciennement The Moon, mais c’était déjà pris) est sur une rampe de lancement, prêt à entrer dans la lumière.

Il y a neuf mois, elles publiaient Eureka Moment, morceau nerveux au titre sans équivoque. Ce moment eureka lorsque Juliette Jackson a fini par comprendre qu’avec Soph Nathan (guitare, chants), Celia Archer (basse, chants) et Fern Ford (batterie), elle tenait le groupe dont elle avait toujours rêvé. 100% féminin, ce quatuor affiche déjà des convictions bien certaines. « Il était assurément plus important d’avoir les bonnes personnes dans un groupe, plutôt que les bons musiciens« , clame Juliette Jackson. Et cela se ressent dans leur musique, auto-produite, parfois balbutiante, mais férocement fédératrice.

 

 

Fin du printemps, elles dévoilaient Sucker, un premier hit en puissance qui rappelle Mondays de Bleech, pop et rock’n’roll à la fois, saupoudré d’élans psychédéliques aériens qui vous caressent le tympan. Au même moment, les quatre jeunes femmes tournaient avec Yak, une autres de nos découvertes.

 

 

Après ces deux titres fort bien accueillis – voilà que le NME s’intéressent aux Londoniennes et se targuent de publier la première interview ever – The Big Moon sort un premier single, le lancinant The Road (traversé par un superbe riff), suivi de sa b-side, l’alléchante Nothing Without You. Difficile de ne pas être alors séduit par ce groupe, sorte de Palma Violets assumées croisées avec la fougue des Runaways qui lorgneraient à la fois vers PJ Harvey et The Slits.

 

 


A noter que The Big Moon sera au Festival les inRocKs en novembre prochain lors d’une soirée à La Boule Noir, entouré de Blossoms (autre de nos découvertes) et des immanquables irlandais de Girl Band.

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