Pitchfork 2015 : Hudson Mohawke électrise la Grande Halle

Le P4KParis s’est refermé en beauté par une rafale de concerts de haute volée, dominé par la tête d’affiche du soir, le très rare duo Ratatat.

 

 

Il y avait de l’électrique dans l’air samedi soir. Halloween oblige, certains sont venus déguisés et ont préféré faire la fête au Pitchfork avec les artistes hype du moment, plutôt que de se gaver de bonbons ou de mater des films d’horreur. Les temps changent. Mais oui, revenons à cette électricité. Après un début de soirée marqué par la langueur, la grâce, tour à tour d’un John Father Misty qui en a fait craquer plus d’une, ou bien de Nao, la température est montée d’un cran avec le set des MC’s de Run The Jewels. Débarquant sur un We Are The Champions dantesque et repris en chœur, les Américains n’ont pas failli à la réputation qu’ils se sont taillés ces dernières années. Flow acéré, beats saillants, style bling bling et cool en même temps, les rappeurs n’ont pas mis longtemps à retourner le Pitchfork pour un show que l’on savait unique.

 

Derrière, le shoegaze de Spiritualized a récupéré les non-adeptes du hip-hop, avant que Ratatat ne mettent tout le monde d’accord. Et là, de l’électricité, il y en avait avec ces guitar heroes qui ont fait vibrer la Grande Halle de la Villette, avec leurs créations sans paroles, d’Abrasive à Shempi en passant par Mirando.

 

Minuit sonne, place à la messe électronique de l’Ecossais adepte de future bass, Hudson Mohawke. Le producteur et DJ de Glasgow nous est revenu cet été avec Lantern après cinq ans d’absence. Un retour en grande pompe que l’intéressé a furtivement fêté – mais avec du bruit – sur la deuxième scène du Pitchfork, démarrant comme son opus, par Lantern et Very First Breath, dans une ambiance sombre et glauque parfaitement taillée pour ce 31 octobre. Traversé d’éclairs lumineux, le set de l’auteur de Scud Books se termine par un final explosive, entre Higher Ground et le tube-maison, Chimes. La messe est dite.

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