Beauregard 2016 – Le retour du festival Bas-Normand

En ce début d’été, on est allé parcourir le festival Beauregard, les bottes enfilées et les capuches vissées, on est maintenant à même de tout vous raconter.

En ce premier jour de festival on a commencé par arpenter le festival avec un espoir de soleil, les lunettes sont dans la poche mais les k-ways sont quant à eux bien ajustés, le festival se réveille tranquillement au son des groupes émergeants de Basse-Normandie, on y retrouve l’ambiance propre au festival, des familles, des habitués, des novices, des vacanciers, tout le monde est venu pour rencontrer ce personnage tant convoité qu’est John.

Pour nous cette année, vendredi ne présente qu’un seul artiste anglais, mais pas des moindres, The Chemical Brothers, à la suite d’un Beck renversant la foule, de son très connu Loser à ses nouvelles compositions, celui-ci nous dévoile un cotés plus pop, le public est conquis,on commence à rentrer vraiment dans le festival. C’est alors que s’exprime enfin sur la scène Beaureagrd les deux mancuniens Tom Rowlands et Ed Simmons, en commençant leur set, les basses se ressentent partout dans le festival, le public se transforme alors en un énorme dancefloor, tout les festivaliers chantent, dansent, se laissent porter par ce show esthétiquement très réussi, bien que connu des festivals en France, on est très largement conquis par leur prestation, de quoi finir ce premier jour de la meilleures des façons. On avouera que les deux sets les succédant de The shoes et Rone ont un triste gout face à ce que ces british nous ont proposé. Ainsi la première journée de Beauregard se finit, on est complètement conquis de la prestation du groupe from UK mais la programmation de ce vendredi nous laisse un peu sur notre faim.

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Le festival nous accueille ce samedi, sous un grand soleil pour un deuxième jour prometteur, on note une nette augmentation des festivaliers, la chaleur semble mettre des sourires sur tous les visages, et c’est pour notre plus grand bonheur. On arrive à se trouver une place dans le front row des jeunes The Horrors. Le groupe de Londres définit comme punk/rock se décline sous des aspects bien plus psychédélique par moment, on est alors face à une prestation toujours aussi pointilleuse, le groupe est sombre et torturé mais semble avoir conquis le public Beauregard mais pas que, on a pu apercevoir Alison Mosshart et Jamie Hince au abord de la scène, qui semblait apprécier tout comme nous cette prestation.

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La journée continue sous le son de Naive New Betters, nous rappelant alors leur titre far écouté à multiple reprise dans notre chambre, croyant que ces français allaient très clairement devenir gros, à croire que l’insouciance de la jeunesse a permis à ces jeunes de continuer leur musique qui n’a très sincèrement pas franchement bien évolué, on s’ennuie alors on s’élance dans la course au meilleur burger et très franchement on est pas déçu par le coin restauration. On y trouve de tout, on finira par manger des bonbons en attendant le live de La Femme et on ne sera pas les seuls. Ceux-ci nous délivre un des meilleurs live du festival, c’est frais, ca précède leur nouvel album, et ca met tout le monde d’accord, La Femme est l’un des meilleurs groupe live français.

S’en suit la légende Robert Plant & the Sensational Space Shifters sur la scène Beauregard, le public semble être principalement venu pour lui, on y retrouve une foule impressionnante, Monsieur Plant nous offre des belles reprises de Led Zeppelin comme whole lotta love ou encore dazed and confused, on est pas des grands fans des retours de ce genre, mais qui n’a jamais voulu entendre du Led Zepp en live, soyons honnêtes !

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L’heure est venue d’attendre les Kills pendant une bonne heure, visiblement on est loin d’être les seuls à vouloir des bonnes places, produisant un réel sit in, l’abord de la scène John est remplie. Il est tard, tout le monde commence à avoir les jambes faible, mais une chose est sure, on a jamais été aussi prêt du but de voir notre groupe uk préféré. C’est à une heure que les deux félins entrent dans l’arène et nous propulse dans leur monde à grand coup de No wow

Tous les festivaliers profitent du rock minimaliste propre au duo anglo-saxon. Leur union est palpable, alchimie incomparable, les deux légendes nous offre une divine entrée, puis enchaineront avec Doing it to death, ou encore heart of a dog sans oublier U.R.A Fever ou encore Baby Says, électricité ambiante et charisme vertigineux. Le festival s’est arrêté pour nous offrir le plus beau live, sauvage, ambivalent et mythique.
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Au lendemain de cette magnifique prestation, c’est après qu’il ai plu toute la matinée, que le festival se soit transformé en vrai marécage, et que le jeu est à qui ne tombera pas dans la boue, que le festival reprend. D’humeur enfantine cela n’empêchera pas les fervents festivaliers de venir se trémousser sur le parc du beau château. Le dimanche est quand à lui tourné sur une programmation très française, sans grande découverte on se promène entre Grand Blanc et les américains Beirut, ce dernier jour a comme un gout d’ennui, on y appréciera tout de même la très grande performance de Pj Harvey, certains lui reprocheront son manque de communication, les autres resteront sans voix. L’anglaise nous propose alors des nouveaux titres issus de son album sortit dernièrement The hope six demolition project ainsi que ses célèbres anciens, on est pas spécialement emballé mais on se doit tout de même d’apprécier le talent de celle-ci.

Les américains Jurassic 5 clôtureront de la meilleure des manières cette huitième édition du festival Beauregard. Festival familiale à grandeur humaine, le festival Beauregard se présente alors de plus en plus incontournable. On y apprécie l’ambiance, l’organisation et les concerts, on notera cependant la programmation quelque peu décevante cette année, malgré de grosse tête d’affiche, on s’attendait à une plus grande prise de risque dans la scène émergente outre atlantique, ce n’est que partie remise, nous serons bien évidemment là l’année prochaine, et qui sait, peut être avec vous à nos cotés ?

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