Rock en Seine 2016 : L’expérience Bring Me The Horizon sous 34°C

Les Anglais de Sheffield ont fait oublier la température étouffante pour mettre le feu à la Grande Scène à coups d’hymnes metalcore.

Trop souvent on a entendu à Rock en Seine qu’il n’y avait pas assez de rock pour que le festival puisse dignement porter son nom. Force est de reconnaître que l’édition 2016 n’est pas franchement concernée par le reproche. En tête de liste de ces cracheurs de décibels qui s’égosillent guitares électriques à la main, on a retrouvé Bring Me The Horizon. Le choix de booker le groupe de Sheffield en a surpris plus d’un mais au final, avoir dans ses rangs des rockeurs repus aux plus grandes scènes européennes ne peut que servir le spectacle.

Et en la matière, Oliver Sykes et sa bande savent faire. D’entrée, le public est mis dans le bain au travers d’un message animé à l’attention des fans. A grand renfort de saynètes rigolotes, une voix féminine prévient que l’heure qui va suivre ne sera pas de tout repos, qu’il vaudrait mieux éviter de se balade avec un cocktail molotov ou se droguer avant le show, et nous apprend à former un petit circle pit de bienvenue avant que Bring Me The Horizon ne débarque sous les vivants pour entonner Happy Song.

Bring Me The Horizon en concert au Festival Rock en Seine, Domaine National de Saint-Cloud, le 26 août 2016

Bring Me The Horizon en concert au Festival Rock en Seine, Domaine National de Saint-Cloud, le 26 août 2016

Venus défendre leur cinquième et dernier opus, l’acclamé That’s The Spirit, Bring Me The Horizon ont enflammé la Grande Scène. Le surtatoué Sykes se contente d’haranguer, motiver et accessoirement triture ses cordes vocales à l’excès pendant que ses discrets musiciens déversent un torrent de décibels entre metalcore rugueux et hardcore extatique. Le public ne résiste pas, enchaînant circle pits géants – dont ressortent des types torses nus, une balafre géante dans le dos ou le coude en sang – et jumps massifs au plus grand bonheur d’un Sykes qui n’hésite pas à venir prendre la température au bout de son avancée de scène, haranguant les aficionados trahis par leurs meilleurs potes à crier toute leur haine viscérale sur True Friends.

Après 50 minutes d’un infernal déferlement de déflagrations metalcore, Bring Me The Horizon conclut sur un combo fatal composé de leur single-phare Throne et de l’excellent Drown où les fans du premier rang mettent à contribution leur larynx avec le peu de force qu’il leur reste.

NOS PHOTOS DE BRING ME THE HORIZON A ROCK EN SEINE

 

Setlist :

Happy Song

Go to Hell, for Heaven’s Sake

The House of Wolves

Shadow Moses

Can You Feel My Heart

True Friends

Antivist

Follow You

Throne

Drown

No Comments

Post A Comment