Slow Club – One Day All Of This Won’t Matter Anymore

De leur premier album antifolk Yeah So en passant par l’indie sombre de Paradise et à la soul retro de Complete Surrender, Slow Club signe un nouveau retour avec un style tout à fait revisité.

Alors qu’ils étaient considérés comme les prochains White Stripes avec la sortie de leur premier album en 2009, le duo britannique Slow Club joue avec les sonorités folk et pop des années 1960, créant une étoffe sonore plus claire et moins rauque que le garage rock des White Stripes qui prouve qu’ils n’ont plus rien à envier au groupe américain, et le démontre avec brio dans leur nouvel album.

One Day All Of This Won’t Matter Anymore marque un renouveau dans le style du groupe britannique, qui n’a cessé de jongler avec les genres : cette fois le duo a décidé de se retrouver sur un plateau créatif plus réfléchi, doux et paisible, rythmé par des basses qui nous gratifient de sons caressants. Where The Light Gets Lost, le premier des douze morceaux qui constituent l’album, donne le motif musical du reste de l’album ; des mélodies délicates et simples aux percussions maîtrisées et presque contenues… Le style du groupe a toujours trouvé un équilibre entre des cordes à la fois sensibles et exaltées et des voix douces-amères pour un résultat bien harmonieux. On en a un bel échantillon avec Give Me Some Peace, où le duo s’exalte avec des tons expressifs qui essorent chaque goutte d’émotion des récits de romance façonnant les paroles, racontant en toute intimité une relation amoureuse comme chacun pourrait en connaître. Pourtant, si les douze morceaux constituent un album cohérent sur le style, un morceau, In Waves, vient contraster ce tout harmonieux avec un air de country des années 1950, peut être le seul morceau qui vient briser une monotonie certes paisible, mais risquée.

C’est en 2006 que naît Slow Club quand Charles Watson et Rebecca Taylor décident de s’associer pour entamer une carrière qui a encore de belles années devant elle. L’album en témoigne, les deux artistes s’y livrent entièrement : rythmé par leurs deux voix exposant toute leur intimité, les douze morceaux semblent raconter une relation orageuse où chaque blâme est réparti de manière égale. Ils chantent ensemble, et quand ils le font pas, ils chantent l’un pour l’autre. Et alors que le titre pourrait facilement exprimer l’exaspération face à la lutte écrasante, il est aussi rassurant, presque calmant.

En un mot, c’est peut être l’album le plus personnel du groupe, mais on sent que le meilleur de Slow Club est à venir.

Tracking list :

Where The Light Gets Lost

Ancient Rolling Sea

In Waves

Silver Morning

Come On Poet

Sweetest Grape On The Vine

Give Me Some Peace

Rebecca Casanova

Tattoo Of The King

The Jinx

Champion

Nos morceaux favoris : Where The Light Gets Lost, In Waves, Give Me Some Peace

LA NOTE : 8/10

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