The Divine Comedy – Foreverland

Après six ans d’attente depuis Bang Goes The Knighthood, l’éternel dandy qui se cache derrière The Divine Comedy nous livre un onzième album frais, riche et assurément pop.

La sortie de ce onzième album prouve que Neil Hannon, alias The Divine Comedy, a vieilli, mais dans le bon sens. Fidèle à son style, ce dernier album constitue une suite logique – et réussie – à Casanova (1996) et Bang Goes the Knighthood (2010). Foreverland, avec ses douze morceaux, ne sonne pas du tout comme le résultat d’une période d’inactivité où l’artiste s’est rouillé en regardant ses instruments prendre la poussière : il est frais, dynamique et intelligent.

Foreverland, dès la première écoute, vient nous plonger dans un monde fantastique où se miroitent des cordes vives et des percussions rebondissantes. Des arrangements orchestraux complexes viennent apporter une richesse sonore à l’étoffe musicale qui habille l’album, et malgré le sérieux de ces arrangements, le contenu lyrique se trouve dans un tout autre registre, et c’est là que le charme opère.

Tout s’harmonise autour d’histoires bizarres et tordues qui empruntent des bribes historiques à la Russie du 18ème siècle, où l’artiste semble serein, heureux et solaire. Catherine The Great raconte, dans une pop revisitée au clavecin, des faits historiques pour la moitié faux ce qui contribue à la touche comique propre à Neil Hannon.

Funny Peculiar le démontre aussi, mais il prouve surtout que cet album est à ranger parmi les meilleurs albums d’amour : le duo léger et lumineux de Neil Hannon et Cathy Davey parvient à charmer les plus endurcis, et l’album se clôt sur un titre évocateur, The One Who Loves You. T

he Divine Comedy n’a cessé de jongler entre des morceaux à l’ironie mordante et d’autres aux mélodies touchantes. Le titre éponyme, Foreverland, condense tout l’esprit de l’album en nous invitant dans un univers éclatant, coloré, un havre de paix qui ferait presque penser à un conte.

De nombreux groupes et artistes ont essayé de parfaire leur pop en élaborant des mixtes idéaux de classique et de compositions aux textures modernes. Certains y arrivent, d’autres s’y perdent, mais Neil Hannon semble avoir trouvé l’équilibre idéal depuis les années 1990. Après dix albums aux accueils plus ou moins favorables, il n’a cessé de s’enrichir avec de nouvelles influences, jusqu’à ce que The Divine Comedy soit décrit comme une parfaite fusion entre Scott Walker, Morrissey et Electric Light Orchestra.

En un mot, même les points faibles de l’album ne paraissent plus quand ils sont entourés de morceaux aussi réussis : The Divine Comedy signe un fier retour.

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Tracking list :

Napoleon Complex

Foreverland

Catherine The Great

Funny Peculiar

The Pact

To The Rescue

How Can You Leave Me On My Own

I Join The Foreign Legion (To Forget)

My Happy Place

A Desperate Man

Other People

The One Who Loves You

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Nos morceaux favoris : Napoleon Complex, Catherine The Great, Funny Peculiar

LA NOTE : 9 /10

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