Happyness éléctrise le Point Ephemère

Happyness était au Point Ephémère pour supporter le groupe américain Twin Peaks. Ils ont livré un set très éléctrique. Peut être même trop…

Happyness ouvrait ce mercredi sa tournée en première partie de Twin Peaks. De retour à Paris après un passage dans plusieurs villes de France en mai avec les Dandy Warhols, le groupe londonien a joué 7 titres particulièrement intenses.

Le groupe débute avec It’s On You issu de leur premier album Weird Little Birthday, les 4 musiciens sont heureux d’être présents. La chanson est chantée par Benji et Jonny respectivement bassiste/guitariste et guitariste solo de la formation, ce qui offre une profondeur au son du groupe. Le concert se poursuit avec You Come To Kill Me ? , morceau beaucoup plus rock, la guitare de Benji crache, la basse de Jonny tremble. Malheureusement la qualité du son n’est pas optimal, trop fort, les voix sont mises en retrait et la guitare sature. Cela n’empêche vraisemblablement pas le public présent ce soir d’apprécier la prestation du quatuor, mais cela atténue le rendu des belles compositions de groupe.

Happyness continue sur cette lancée. Le son du groupe est riche, pleins d’influences. Du rock américain calme des années 60/70 jusqu’aux folies d’un Oasis encore brouillon en passant par les débuts timides des Beatles. Alors évidemment associer le nom de tel groupe à Happyness peut paraître fantaisiste, ça l’ait, mais le groupe parvient à changer de registre et balaie un spectre musical extremement large d’où les références aussi diverses. Or dans ce set l’omniprésence de distorsion va même jusqu’à prendre le pas sur les voix des deux chanteurs, et le groupe reste cantonné à un rock puissant mais brouillon (le son en est pour beaucoup) pour les 2/3 du set.

Le groupe voulait clairement envoyé du lourd pour cette première partie quitte à mettre de côté leurs morceaux plus travaillés, plus subtils. En effet, des titres comme Friend of the Revolution, issu de leur EP sorti récemment, rappelle les débuts des Stones, voix chuchotée, soufflée, choeurs. Le morceau plus calme paraît plus réussi, moins brouillon que les précédents. Happyness termine avec Montreal Rock Band Somwhere où la basse de Jonny est omniprésente. Le morceau clôt le set avec brio, il s’agit probablement du plus beau moment du concert. Le solo de Benji est excellent, lui même devient complètement fou, parfois genoux au sol puis collant sa Gibson à son ampli, il transpire, on ferme les yeux. Le groupe parvient ici à montrer son vrai potentiel, un rock psyché capable de transporter puis de faire chavirer.

Le set d’Happyness de ce soir était réussi compte tenu des conditions, le groupe était en première partie et se devait de chauffer l’ambiance, tout cela avec un son assez approximatif. Mais la formation forte de morceaux variés possède un bel avenir. On attend donc un concert en tête d’affiche pour confirmer nos belles impressions et effacer nos déceptions.

PS: On a discuté un peu avec Jonny, son interview arrivera très prochainement sur le site!

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