La délicatesse de London Grammar enchante le Zénith de Lille

Venu défendre leur second effort en France, London Grammar commençait leur tournée dans l’hexagone par Le Zénith de Lille.

 

L’impératrice avait la lourde tâche d’ouvrir la soirée pour un zénith pas tout à fait rempli lors de leur entrée sur scène. Pourtant, ce groupe français ne démérite pas, leur pop entraîne une partie du zénith, mais reste en contraste avec la tête d’affiche. Le seul problème ? La chanteuse est incompréhensible, c’est un fait sur les versions studio, ça l’est d’autant plus en live. Espérons juste que ce problème ne vienne pas se poser pendant le set de London Grammar. C’est au bout de 30 minutes que les six membres de L’impératrice quittent la scène, sous les applaudissements d’un Zénith à moitié conquis.

 

45 minutes passent avant que les lumières ne s’éteignent, et que rentrent Dan Rothman, Dot Major et la belle Hannah Reid sur scène. Les premières notes de Who I am résonnent dans l’enceinte. La voix D’Hannah retentit. Notre crainte s’évapore, sa voix est claire, fluide… douce. Elle berce un Zénith désormais complet, les spectateurs venus en nombre pour voir le phénomène London Grammar. Dot Major nous le confirme à la fin de la troisième chanson, le très magnifique Strong, pour la première prise de parole du groupe depuis leur entrée sur scène, en français s’il vous plait : « Nous sommes très content d’être là, notre 2ème album à très bien marché en France (ndr : Truth Is a Beautiful Thing est arrivée 2ème des ventes en France). C’est un peu notre deuxième maison ici ».

 

 

Le concert se poursuit, la scénographie est remarquable, un écran à l’arrière projette des images pourtant simples, des bandes de LED courent le long de la scène, participant à cette atmosphère que London Grammar arrive à créer. On se sent bien à les écouter, mais aussi à les regarder. Hell to the Liars est sublimé par cette scénographie, la voix d’Hannah est toujours autant magnifique. N’oublions pas la musique, de Dan à la guitare, et de Dot, qui lui alterne entre synthés et percussions, qui, elle aussi, fait son effet, et exalte la performance d’Hannah. On se surprend même parfois à avoir des frissons. Au tour d’Hannah de prendre la parole, avec un timide « Bonjour, ça va ? » en français, avant de continuer en anglais « nous étions pressés de revenir jouer à Lille ». Leur dernier passage dans la capitale des Flandres remonte à septembre 2013, dans la salle un peu plus intime de l’Aéronef.

Elle s’installe alors au piano, pour entamer le morceau éponyme de leur dernier album, Truth Is a Beautiful Thing. L’instant est magique, un silence de cathédrale s’abat sur le Zénith, les spectateurs rentrent littéralement en communion avec la voix divine d’Hannah. L’acoustique d’un Zénith aura rarement été aussi belle pendant tout un concert. Suit le premier titre de l’album qui les as révélé au monde entier, Hey now. Enfin à Dan de prendre la parole, qui, comme ses camarades, est tout aussi content de revenir en France, avant d’annoncer le morceau suivant, une reprise d’un artiste français, qui elle aussi était sur If You Wait, Nightcall de Kavinsky. Le groupe nous fait le plaisir de jouer le morceau, qui était absent sur leur tournée en Grande-Bretagne. Cette version épurée du titre, à l’origine électro, montant crescendo, ravit nos oreilles. Hannah entame ensuite, A Capella Rooting For You. Elle est assise sur scène, le silence de cathédrale revient. Comme dans la version studio, elle monte dans les aigües… et malheureusement ça voix s’enraye, l’aigüe ne passe pas. « Oh sorry ! Fuck it ! » lance-t-elle à un Zénith hilare, qui l’encourage. Elle reprend alors la chanson depuis le début, sans accroc cette fois. Ce léger incident est vite oublié : la voix d’Hannah Reid se révèle, sur ce morceau, aussi douce que puissante. Le titre phare du groupe finit enfin par retentir. Wasting My Young Years est toujours aussi beau, le jeu de lumière qui accompagne le refrain ajoute un plus au rythme aussi bien dramatique qu’entrainant, avant d’enchaîner avec Big Picture.

 

 

Le groupe quitte alors la scène pour le rappel. Le Zénith en redemande, les rappelle de vive voix, la clameur monte. On passe du calme absolu du groupe à un public galvanisé. Le trio revient sur scène pour leurs derniers morceaux, Oh Woman Oh Man. « J’espère que à la prochaine hun ! » conclut Dot avant d’entamer les premières notes de Metal and Dust. Le groupe quitte alors pour de bon la scène sous les acclamations du public. Les lumières se rallument au bout d’1h15. Surement ici le point noir du concert, il était beaucoup trop court, surtout quand on voit les quelques absents de la setlist. On pleurera plus tard l’absence de Bones of Ribbon, retirée au dernier moment, qui devait faire partie du rappel, mais également de nombreux jolis morceaux de leur dernier album, comme Wild Eyed ou Leave the War with Me.

Quoi qu’il en soit, London Grammar réussit le pari de mettre en scène Truth is a beautiful Thing, et appuie par la même occasion leur statut de groupe international, dont on a pas finir de parler : leurs prestations live sont aussi réussies que leurs albums jusqu’alors, et on ne souhaite qu’une chose : que cela continue ainsi. On en redemande encore.

 

 

Nos photos du concert de London Grammar à Lille, c’est par ici !

 

Setlist :

Who Am I

Flickers / Help Me Lose My Mind

Strong

Stay Awake

Hell To The Liars

truth Is A Beautiful Thing

Hey Now

Sights

Nightcall

Rooting For You

Wasting My Young Years

Big Picture

-RAPPEL-

Oh Woman Oh Man

Metal And Dust

1 Comment

Post A Comment