Hookworms – Microshift

Le groupe de Leeds revient avec un nouvel album intitulé Microshift, qui les fait s’éloigner de leurs racines noise rock pour embrasser leur côté plus électro. On vous raconte ce que l’on pense de cette évolution.

Cela faisait deux ans que le groupe n’avait rien sorti. Deux années pendant lesquelles le groupe a connu quelques péripéties, puisque leur studio d’enregistrement s’est retrouvé complètement inondé. Adieu les démos enregistrées, Hookworms a du recommencer à zéro. Est-ce pour cela que leur son s’est éloigné de leurs précédents albums ? On ne saurait s’avancer.

Le fait est que Microshift vient après la tempête, comme une accalmie. Pas en raison d’un son particulièrement calme, puisque ce n’est clairement pas le cas ici, mais par la maturité et la maîtrise qui se dégagent de cet album. Les musiciens s’amusent, cela s’entend, et surtout ils expérimentent, ensemble. C’est d’ailleurs une série de mini-enregistrements un peu étranges qui vient ouvrir l’album, ces derniers s’assemblant peu à peu pour se lier aux autres instruments, basse et batterie en premier, pour présenter une entrée en matière convaincante. L’énergie du groupe monte alors crescendo, et ne redescendra que très peu par par la suite.

C’est que tous les morceaux s’enchaînent, s’emboitent presque, les intros n’étant que les prolongements directs des outros précédentes. L’album n’est lui pas si linéaire que ça, alternant les morceaux longs (autour de 7-8 minutes) et très courts (moins de 3 minutes). Cela crée parfois de vraies ruptures, comme la fin abrupte de Boxing Day, dont le son est très saturé, qui enchaîne directement avec la douceur instrumentale de Reunion. Plusieurs fois les univers viennent se mélanger, se coller, comme lorsque The Soft Season prend la suite d’Ullswater, encore une fois en calmant le jeu.

Le groupe joue ainsi sur deux tableaux, en proposant un album varié mais d’une grande cohérence, contenant des singles catchy comme Static Resistance ou Shortcomings et en même temps de jolies balades telles The Soft Season ou la très belle Each Time We Pass. Hookworms prouvent donc avec Microshift qu’ils sont capables de se renouveler, et de belle manière. Ayant en plus l’avantage d’être très bons en live, on ne se fait pas de souci pour le futur du groupe.

Tracklist :

Negative Space
Static Resistance
Ullswater
The Soft Season
Opener
Each Time We Pass
Boxing Day
Reunion
Shortcomings

Nos morceaux préférés : Negative Space, Ullswater, Each Time We Pass, Shortcomings

La note : 7/10

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