31 Août Passenger – Runaway
Le neuvième album solo du songwriter Passenger est sorti ce vendredi, à peine un an après The Boy Who Cried Wolf. Départ immédiat pour un roadtrip dans l’ouest américain musical avec Runaway.
Avec une cadence effrénée de presque un album par an depuis 2010, Passenger est l’un des songwriter les plus prolifique de sa génération. Cette année ne fait pas exception, avec la sortie de Runaway. Enregistré en Angleterre en studio, l’album donne pourtant l’impression de partir pour un roadtrip dans l’ouest américain de 10 chansons.
Si l’idée de départ peut paraître séduisante, les thèmes abordés par l’anglais ne touchent de corde sensible chez nous, cette fois-ci. Entre les (trop nombreuses) chansons reflétant des amours perdus (Hell or High Water, Hearts to Love, He Leaves you Cold, Runaway) et les chansons décrivant les lieux traversés (Ghost Town, Eagles Bear Buffalo), l’album a bien de la peine à trouver de la profondeur. Les paroles passent d’un lieu commun, mielleux, à un autre, insipide, comme par exemple avec « I know he leaves you cold / He leaves an ice cub in your heart / And a snowflake in your soul » dans He Leaves you Cold, ou encore « Well our hearts keep drumming /And the years keep coming » dans Survivors.
Heureusement, certaines chansons se démarquent par un thèmeun peu différent. Ainsi, dans Let’s Go Passenger réussit à faire passer un optimisme et une énergie certaine. Les paroles, plus inspirées, sont accompagnées par une guitare folk dynamique -marque de fabrique du songwriter-, une guitare typiquement américaine de type lap-steel et une batterie folk. Après le début mitigé de l’album, c’est un passage bienvenu.
La deuxième partie de cet opus est certainement la plus réussie: Ghost Town met en valeur la voix de Michael Rosenberg de la meilleure des façons, avec une simple ligne de guitare tout en arpège et quelques notes ténues de violon. C’est finalement dans la simplicité que l’émotion ressort le plus. Avant dernière piste, To Be Free aborde également un thème un peu différent. La chanson raconte l’histoire de son père, dans son voyage entre l’Allemagne et le New Jersey. Un joli texte, sur un duo piano-voix. Là encore, la simplicité de l’arrangement permet à voix de Passenger de pleinement s’exprimer, dévoilant toutes ses nuances et toute l’émotion transmise. Une très belle création. Elle s’enchaîne avec Survivors qui a une construction musicale assez catchy. Le titre éponyme de l’album fait bon usage de la guitare lap-steel avec un solo plutôt réussi et possède un refrain qui sera certainement l’occasion de sing along émouvant avec le public, en live.
Musicalement, les arrangements mélodiques qui nous ont fait chavirer en 2012 avec Let her Go sont toujours là. La guitare folk, la touche américaine de la guitare lap-steel, la batterie légère, le piano; tous ces éléments créent une harmonie agréable à l’oreille. De ce fait, l’album n’est pas désagréable, quoi que (trop) répétitif. Il a néanmoins su capter une atmosphère nostalgique de fin d’été qui pourrait résonner en nous en cette période de rentrée. Mais après 6 ans de création dans le même filon musical et lyrique avec un rythme de parution aussi intense, l’essoufflement se fait sentir.
Tracklist
No Comments