La puissance live de Black Peaks fait trembler le Gibus

C’est à l’occasion de la sortie de leur deuxième effort, All That Divides, que nous retrouvons nos chouchous Black Peaks, 2 ans après leur passage à la Boule Noire. Récit.

Nous ne tarirons jamais d’éloges concernant Black Peaks. Leur premier album, Statues, nous avait retourné le cerveau en 2016, et bien qu’instantanément moins culte, All That Divides est le témoignage d’un groupe débordant de technicité et de créativité, explosant les barrières inhérentes au rock alternatif avec force et vigueur. Beaucoup d’éloges pour une introduction, certes, mais c’est tout le bien qu’on pense de ce quatuor (qui a en 2 ans opéré à un changement de bassiste). Alors quand on sait qu’on va les retrouver pour un nouveau concert, après la claque lâchée à la Boule Noire, on est extatiques.

C’est sur les coups de 21h15 que le quartet monte sur scène, épaulé par de généreux effets fumigènes, de rougeoyants lasers et par un écran en fond projetant majestueusement leur logo. Can’t Sleep, The Midnight Sun, Electric Fires: la formation lâche un triplet de tête tout droit tiré de All That Divides, impeccablement soutenu par des musiciens impressionnants techniquement. Seule la voix du frontman se fait trop faible en ce début de concert, étouffée par les vagues de décibels envoyés. Carence heureusement corrigée au moment du duo Crooks/Saviour, délicieusement rescapé de Statues, venant contenter une audience accueillant les titres comme déjà cultes. Les spectateurs se fracassent les uns contre les autres tandis que sir Gardner, chanteur espiègle, encourage wall of death, circle pits et autres joyeusetés. Il ne fallait pas tant en demander: le public, nerveux et ravi, s’exécute dans la seconde.

C’est à cette moitié de set que Gardner prend contact avec le public, nous remerciant de notre présence et ravi de voir la salle souterraine du Gibus bien remplie. Petit coup promo et revoilà Black Peaks lancés dans All That Divides avec Eternal Light et Aether. Les titres détonnent, exploitant tout leur potentiel live à merveille, les musiciens ne frôlant jamais la fausse note, le frontman screamant à la face du public comme si sa vie en dépendait. Et cette guitare…

Retour aux fondamentaux: l’ultra-heavy Say You Will vient se fracasser contre les parois de la salle tandis que le single Glass Built Castles vient éclater les restes du public dans un majestueux wall of death. « Ce sera notre dernier morceau. Dans ces temps compliqués, avec la montée de l’extrême droite, la haine, l’homophobie, nous devons nous soutenir » clame Gardner. Fate, extrait de All That Divides malicieusement scindé en 2 actes, vient renverser un public conquis et en demandant encore.  Tandis que le groupe fait mine de s’éclipser, certains fans ardus réclament à corps et cri Set in Stone, extrait de Statues.


Le groupe remonte sur scène, mais est forcé de décevoir les premiers rangs; le closer a une signification particulière. « Ce morceau est en réaction aux gens du gouvernement qui ont pris des décisions merdiques. Vous et moi nous ne serons jamais séparés. Nous sommes tous dans le même bateau. » Pas la peine de vous détailler la métaphore: Home, ultime single, retentit avec force et fracas tandis que chacun savoure l’ultime titre de l’impressionnant quatuor. Ultime déchirantes notes: le groupe achève son exécution et s’éclipse avec moult remerciements. Une seconde date parisienne prometteuse pour l’avenir du quatuor, qui commence à toucher une plus large audience. On ne peut que leur souhaiter le meilleur; et à très vite, nous l’espérons!

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Black Peaks Live @ Gibus (23/10/2018)

Can’t Sleep

The Midnight Sun

Electric Fires

Crooks

Saviour

Eternal Light

Aether

Say You Will

Glass Built Castles

Fate I & II

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