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Charli XCX à Lyon : Next Level Charli

Retour sur son concert headline au Transbordeur du dimanche 17 novembre.

L’annonce de la venue de Charli XCX à Lyon avait quelque peu surpris tant la chanteuse anglaise n’est hélas pas souvent en province. Cette date au Transbordeur fait suite à sa venue parisienne dans le cadre du festival Pitchfork, que l’on vous raconte par ici.

On commence directement la soirée avec une première partie plus que fidèle aux nouveaux horizons musicaux de XCX. Nous avons découvert Dorian Electra, qualifié plus tard de « superstar » par Charli. Le jeune américain aura su très facilement se mettre le public dans la poche tant sa musique se rapproche assez des derniers morceaux de son hôte d’un soir.

N’hésitant pas à sauter dans la fosse pour s’offrir un crowdsurfing plus que réussi, il abordera fièrement un drapeau LGBT pour conquérir le cœur de beaucoup. Electra aura même droit à un petit attroupement au stand merchandising à la fin de son concert prometteur.

La communauté de Charli XCX ne cesse de s’accroitre album après album. Cela a notamment pu être démontré en laissant une oreille trainée dans les discussions de ses Angels aux premiers rangs : nombreux étaient ceux également présents au Pitchfork. Les lumières s’éteignent à 21h, et la voix de Charli retentit pour nous mettre dans l’ambiance, et nous énoncer qu’elle va nous emmener au paradis.

Next Level Charli, premier titre de son dernier album Charli que nous avons adoré, est lancée. Des centaines de smartphones se lèvent alors pour accueillir la star du soir. Toutefois, on s’étonne de ne voir dans la crash qu’un seul photographe presse… nous. Plutôt surprenant de se dire que d’autres photographes ne se sont pas déplacés.

Pendant 1h20, une vague pop va recouvrir un Transbordeur presque au complet. Le dernier effort Charli va quasiment être joué en entier : 14 titres sur 15 au total. On était un peu inquiet de la si grande présence de morceaux en featuring dans la setlist, mais XCX n’a pas peur de chanter les couplets des autres, ou alors a su plus que bien réarranger les versions originales.

Malgré qu’elle soit en « Hangover » (aurait-elle fait une petite pause par Paris après sa date à Cologne ?), XCX prend de son temps pour échanger avec son public, évoquant notamment les dangers d’Instagram. Dans un français encourageant, elle n’oublie bien évidemment pas de nous dire à quel point elle nous aime.

Ce fut une véritable fête du début à la fin. On n’a pas peur dès les débuts de sortir nos plus beaux pas hip hop sur Click, et de se croire au volant d’un bolide sur Vroom Vroom. Hélas pas de Chris sur Gone comme ce fut le cas au Pitchfork, mais le public lyonnais a fort bien remplacé notre fierté nationale.

Il ne nous fallut pas beaucoup de temps pour entrer dans cet univers futuriste proposé, avec un énorme cube en plein milieu de la scène. Les lumières sont idéalement travaillées, et si bien calibrées à la setlist. Avec des lunettes qu’elle quitta bien rarement hélas, Charli assure de par son charisme et un flow qui en ferait pâlir beaucoup.

A la différence de ses plus vieilles tournées comme au Lollapalooza Paris de 2017, on retrouve notre anglaise désormais seule sur scène, sans aucun musicien. Mais elle investit son espace idéalement, tantôt en dansant à droite comme à gauche, ou bien en monopolisant l’attention au centre avec son pied de micro. Sur I Don’t Wanna Know, la salle va même se sublimer avec une multitude de flashs allumés.

Quelques départs de scène sont notables, mais pour encore mieux revenir. Un de ses retours avec le drapeau tricolore déclencha une belle réaction des fans, flottant dans les airs grâce aux ventilateurs installés. Son moment favori, Shake It, va alors voir arriver quatre personnes qui vont enflammer la communauté LGBTQ+ (et pas que !) présente en masse ce soir.

Boys, dans une ambiance rose bonbon, fut l’une des plus réussies. En effet, les anciens tubes ne sont pas tous mis de côté : le triangle It (I Love It, Unlock It, I Got It) ne manquera pas à l’appel. La clôture sur 1999 verra même une vingtaine de personnes assises sur les épaules d’autres. « I’m Charli XCX, bitch » comme pour nous rappeler que nous n’avons pas vu n’importe qui en ce dimanche soir.

On regrette tout de même l’absence des vieux Break the Rules ou encore Boom Clap, mais ces manques démontrent toute la grande évolution de Charli. Toutefois, on ose espérer que pour la tournée des festivals on retrouvera ses tubes monstrueux avec mura masa, Mr Oizo ou encore David Guetta.

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