Fin de l’état d’urgence sanitaire : vers une reprise des concerts ?

Ce n’est pas nouveau, mais il fallait l’approbation du parlement. Le 2 juillet dernier, l’Assemblée nationale a voté le projet de loi relatif à la sortie de l’état d’urgence sanitaire à compter du 10 juillet à minuit.

Nous l’avons vu, l’industrie musicale a du se réinventer afin de palier à l’aspect délétère de la crise sanitaire. Organisant des événements insolites, comme l’Action All Areas de Greenpeace, ou encore des concerts en drive-in, le monde de la musique a tout de même été durement impacté par les mesures de confinement ainsi que l’annulation des événements culturels.

Si une majorité des mesures en vigueur depuis le 24 mars dernier sont amenées à disparaître, certaines restrictions persisteront jusqu’à fin octobre, notamment celles relatives aux rassemblements, au port du masque ou encore aux mouvements de population. Également, Mayotte et la Guyane, où le virus circule activement, sont toujours concernés par l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 30 octobre.

Les stades, notamment, pourront rouvrir leurs portes dans la limite de 5000 spectateurs, ainsi que les hippodromes. Le match amical Paris SG – Le Havre, le 12 juillet prochain, en sera le premier exemple. Les discothèques, quant à elles, resteront fermées jusqu’à nouvel ordre et pourraient dans un premier temps réouvrir sans piste de danse.

Les salles de spectacle, également, pourront rouvrir dans la limite de 5000 personnes, et tout événement avec une jauge supérieure à 1500 personnes devra faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès de la préfecture. Un examen de la situation mi-juillet permettra d’orienter le gouvernement vers une suppression de ces limitations en août, ou bien en septembre. Egalement, le Premier ministre pourra, par décret, ordonner plusieurs mesures relatives à la réglementation de l’ouverture de certains lieux accueillants le public.

La Ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, a indiqué le 9 juillet souhaiter « desserrer » les contraintes qui pèsent sur le monde du spectacle, dont les consignes sont « antinomiques avec leur survie« . Cependant, la musique devenant un enjeu de plus en plus international, les salles et autres événements musicaux devront se passer d’une multitude d’artistes internationaux (notamment anglais et américains), dépendants de la fermeture des frontières et la suppression de leurs tournées. Ainsi, nombre de lieux culturels pourraient privilégier dans un premier temps des artistes locaux – un bon moyen de découvrir la musique made in France.

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