Wet Leg @ We Love Green 2022

Gorillaz, Wet Leg, Jorja Smith à We Love Green 2022

L’édition 2022 de We Love Green, qui marquait le grand retour des festivals parisiens après deux ans d’annulations, a été quelque peu perturbée. Retour sur les performances des artistes britanniques dans la capitale !

Jorja Smith, divine diva

Le jeudi 2 juin 2022 ouvrait le festival avec une soirée spéciale, mettant à l’honneur Gorillaz, qui venait fêter ses 20 ans de carrière. Mais c’est d’abord Jorja Smith qu’on est allé voir, elle qui jouait sous le chapiteau de la scène de La Clairière. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le public l’attendait avec impatience. Ce jeudi soir, il fait beau et les paillettes brillent sur les visages : les gens sont heureux d’être là, même s’il a fallu foncer après le boulot, même s’il a fallu marcher vingt minutes depuis le métro. Avec sa voix, Jorja Smith réveille la foule en entamant son concert par Teenage Fantasy, accompagnée de musiciens et de chœurs. Et si ses chansons peuvent paraître calmes quand on écoute l’album, l’ambiance live est à l’opposé : c’est une vraie pop-star. Communicative, souriante, aussi bien avec le public qu’avec ses musiciens, elle enchaîne les tubes : Be Honest, Addicted, Blue Lights… Les rares personnes qui n’étaient pas venues pour la voir sont reparties convaincues.

Gorillaz nous en met plein la vue

Juste après, c’est sur la grande scène que l’on retrouve Gorillaz, tête d’affiche de la soirée. Et on comprend pourquoi, 20 ans après, le public est toujours présents : quarantenaires, ados, français, étrangers, tout le monde a hâte de les voir. Et après quelques minutes à peine de show, on comprend pourquoi : Damon Albarn est une vraie rockstar. A la fois perdu et touchant, il a l’air minuscule sur cette scène remplie de musiciens. Alors à la première occasion, il descend les marches savamment placées au pied de la scène et va saluer son public, escaladant la barrière, serrant des bras, des mains, tout ce qu’on lui tend et qui peut être attrapé. Derrière lui, les écrans alternent entre images d’animation, signature de Gorillaz, et retransmission du concert. Au bout de quelques chansons, les guests se rajoutent à la fête et c’est l’acteur australien Ben Mendelsohn qui vient délivrer un discours qu’on pourrait qualifier d’étrange avant Cracker Factory. Les invités qui ne peuvent pas être présents font alors leur apparition sur les écrans géants : on aura par exemple le droit à Robert Smith ou encore slowthai.

Pour la première fois en live, Fatoumata Diawara le rejoint sur scène pour interpréter Désolé, avec une émotion touchante. Mais seul ou accompagné, Damon fait le show. Et c’est accompagné qu’il choisit d’être pour la fin de ce concert, jouant notamment les plus gros succès du groupe : Feel Good Inc. avec Pos, Dirty Harry avec Bootie Brown avant de finir par Clint Eastwood avec Sweetie Irie.

Au bout d’une vingtaine de chansons, le groupe quitte la scène et le public n’a qu’une seule phrase à la bouche : « c’était complètement ouf ! » Festivalier curieux ou fan depuis vingt ans, on cherche la personne qui nous dira que c’était nul.

Floating Points, le beau temps avant la pluie

Samedi, c’est seulement Floating Points que l’on aura le temps de voir. Sous la tente du La La Land et ses boules à facettes, il fait encore beau pendant le DJ Set de l’anglais, lui qui propose une techno bien plus énervée que ses derniers albums. Mais comme à son habitude, Floating Points séduit la foule qui tape du pied et en redemande – jusqu’à ce que l’orage ne débarque en invité de marque et mette fin aux festivités pour la soirée. Désolé Phoenix, vous n’êtes pas brits mais on aurait bien aimé vous voir quand même…

slowthai en slip sous la pluie

Le dimanche, We Love Green a décidé de continuer le festival malgré tout et il fait d’ailleurs très beau en ce début de journée. Au moins comparé à la veille… slowthai débarque sur scène pour un set qu’on ne promet de folie, mais la pluie aussi avait un pass deux jours. slowthai, on l’apercevra donc derrière les parapluies. Et bien sûr, avec ces conditions, il a pu terminer son show par chanter Barbie Girl en slip relève de la magie.

Jambes mouillées pour Wet Leg

Pour Wet Leg, le soleil est au beau fixe et le public est là, mais ce n’est pas celui qu’on attend… En jouant à 17h30 sur la grande scène, la majorité des personnes attend déjà les concerts d’Angèle ou PNL. Et même si quelques fans d’Angèle ont l’air de connaître ou d’apprécier le duo, dire que le public de Wet Leg n’est pas le même que celui de PNL relève de l’euphémisme. Même Chaise Longue, qui clôture le concert aura difficilement fait bouger la foule. Seule Wet Dream aura su trouver un public de connaisseurs, et la récente cover de cette chanson par Harry Styles n’y est sûrement pas pour rien. En revanche, la grande scène devait avoir quelque chose de magique car, comme Angèle qui aura chassé les nuages et fait apparaître un arc-en-ciel en interprétant Ta Reine, Wet Leg subit également les inconvénients de la météo. Pour faire honneur aux anglaises, une forte averse vient perturber le concert – histoire qu’on ait toustes les jambes mouillées -, et prendra fin grâce au long cri de Rhian sur Ur Mom. Les anglaises interpréteront quand même quelques exclus, comme It’s not so obvious et Girlfriend, ainsi qu’une autre inédite pour laquelle Rhian pose sa guitare.

Shygirl

L’anglaise offre un set entre techno et rap au La La Land, qui ravit tous ceux qui s’arrêtent et il faut dire qu’il y a de quoi. Tenue, danse, pyrotechnie (sous une tente !!!), Eartheater qui vient twerker sur les feux d’artifices, c’est à la fois le chaos total et l’un des meilleurs shows du festival.

Disclosure pour clôturer la scène britannique

Après PNL, le public se dirige sous la tente où joue Disclosure, les deux frères perchés sur une estrade sur la scène. Et même si ça bouge toujours plus que PNL — scénographie très jolie mais sans vraie valeur ajoutée par rapport aux clips –, on n’est pas forcément conquis. Ça bouge, ça danse, mais il manque un petit quelque chose pour qu’on apprécie vraiment ce set. Sur le chemin de la sortie, les italiens de Tale of Us jouent au La La Land. Et là, il ne manque rien à ce set pour qu’il soit parfait.

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