La découverte du Dimanche : Stereo Honey

Jeune quartet indie-rock basé à Londres, Stereo Honey c’est ce groupe sur lequel on tombe un peu par hasard au détour d’une playlist. On se laisse charmer par le morceau, on se rend sur sa page pour en savoir plus… et l’on déchante lorsqu’on se rend compte qu’il n’a que deux titres disponibles sur Spotify. Néanmoins en l’espace de deux chansons la formation démontre un potentiel indéniable et on ne pouvait pas passer à côté ! Nous avons donc profité de son passage au Community Festival de Londres la semaine dernière pour rencontrer Peter, le lead singer, afin de discuter musique et d’en savoir un peu plus sur eux et leurs projets.

Avant de partager l’affiche de Community aux côtés de Catfish and the Bottlemen, Anteros et Nothing But Thieves (entre autres), nous avions découvert Stereo Honey live dans une petite salle de Nottingham à l’occasion du Dot To Dot festival. Le groupe nous avait impressionné par la qualité de leur live set, porté par la voix assez incroyable de Peter et une présence scénique assez rare pour une formation aussi jeune et au catalogue aussi restreint. « C’est vrai que pour l’instant nous n’avons sorti que deux chansons mais un autre single est en route pour le mois prochain. On a aussi un EP en préparation qui sera là à la fin de l’année. On est super impatient de sortir des nouveaux sons, je pense que pour n’importe quel groupe ou musicien l’attente est difficile, on est genre « Je veux que ça sorte maintenant ! Je veux que ça sorte maintenant ! ». Dans notre cas, nous avons énormément de chansons qu’on aimerait désespérément faire entendre aux gens mais nous voulons faire les choses bien, le faire de la bonne façon et au bon moment. On a sorti une version acoustique d’un de nos morceaux The Heart, il y a quelques jours. ».

Les informations sur le groupe se faisant assez rare sur la toile, nous avons demandé à Peter de nous raconter comme le projet avait commencé. « Nicky (le guitariste) et Ben (le bassiste) sont des amis d’enfance. Ils se connaissent depuis la nuit des temps, depuis qu’ils ont 7 ans ou quelque chose comme ça ! Après il y a Jake (le batteur) et moi qui nous connaissons depuis à peu près cinq ans je dirais. Mais on a tous joué dans des groupes différents avant. Je ne suis pas originaire de Londres, j’ai déménagé ici quand j’ai commencé à l’université il y a 5 ans, je faisais des sessions entant que batteur. Quand j’ai rencontré Nicky et Ben pour la première fois, je faisais de la batterie dans un groupe pour lequel ils jouaient aussi, on s’aimait bien entant que personne mais aussi musicalement parlant. Du coup on a eu cette idée « et si on jouait ensemble ? », des fois ça arrive juste comme ça. On était un trio, j’étais le batteur, j’écrivais les chansons, les paroles, j’essayais de chanter en même temps mais ça n’allait pas du tout c’était plutôt terrible. J’étais tout le temps essoufflé, je ne pouvais pas faire les deux ! Pourtant j’ai vraiment essayé ! C’était assez frustrant parce que ça ne fonctionnait pas, du coup il est arrivé un moment où l’on s’est dit que je devrais plutôt me concentrer sur le chant et c’est aussi là que l’on a trouvé Jake. Ensuite on s’est tout simplement enfermés dans une pièce pendant un an, on s’est dit « on ne sortira pas tant que notre live show n’est pas incroyable et qu’on a pas l’équivalent en chansons de deux albums. » et on l’a vraiment fait ! ». Il est assez surprenant pour nous de découvrir que Pete n’était pas un chanteur de formation, sa voix nous rappelant un mélange entre celle de Connor Mason (Nothing But Thieves) et Felix Bushe (Gengahr). Le jeune homme semble d’ailleurs particulièrement flatté de la comparaison « Oh c’est super ! J’adore Gengahr, j’ai vraiment un amour fou pour ce groupe ! Et Nothing But Thieves sont extraordinaires en live – j’espère réussir à les voir aujourd’hui – je n’ai jamais eu l’occasion d’aller à un de leur concert mais j’ai regardé des heures et des heures de sets sur Youtube… ».

Parmi leurs inspirations, Pete cite Jeff Buckley, Nirvana, Radiohead, Wild Beasts ou encore Beach House « On écoute beaucoup de classique rock, mais on aime aussi les anciens albums de Coldplay… pas que leurs nouveaux sons soient nuls ! C’est juste que ce qu’ils faisaient avant était vraiment magnifique, c’était quelque chose à part. Ils ont sorti une nouvelle chanson récemment All I think About Is You, ils sont revenus à leur style d’avant et c’est merveilleux ! » On lui demande avec quel artiste il aimerait tourner « Il y en a deux : Arcade Fire et Richard Hawley. Il est de Sheffield, c’est probablement mon artiste préféré, il a la plus belle voix que j’ai jamais entendu. Si on tournait avec lui ça ne serait pas parce qu’on serait une bonne première partie, ça serait pour des raisons complètement égoïstes ! Il a cette chanson The Ocean, elle me fait pleurer à chaque fois que je l’entends. Si j’ouvrais pour lui je pourrais l’entendre chaque soir et pleurer à chaude larmes. Je suis un peu le pleurnichard de la bande, celui qui devient le plus émotif. Ça m’arrive de pleurer quand j’écris des chansons car pour moi l’écriture est quelque chose de thérapeutique. Ça m’aide à gérer mes problèmes. C’est la même chose que quand on écoute une chanson et qu’on se dit « wow ça vient de changer ma vie ! », écrire une chanson, dessiner, peindre quelque chose, créé en général c’est libérateur. Si je devais décrire ce qu’on fait ça serait « un tissu narratif émotionel » dans le sens où nos chansons essayent de raconter une histoire à propos de quelque chose qui nous est arrivé. ».

Avec un EP à venir, un stock important de chansons dans leurs tiroirs et quelques concerts prévus au Royaume-Unis (pour l’instant) pas de doute que l’on n’a pas finit d’entendre parler de Stereo Honey, et bien sûr, on sera là pour vous tenir au courant !

 

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