Jake Bugg charme l’Aéronef

Très attendu hier soir, Jake Bugg est venu prouver aux lillois de quoi il est capable.

 

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La soirée débute avec la première partie : le groupe américain Honeyhoney. Ce duo mixte a tenté tant bien que mal de motiver la salle mais c’est un peu plus difficile quand plus d’un quart du public préfère boire ou parler plutôt que d’apprécier leur musique country venue tout droit des États-Unis. On pourrait se croire dans un vieux western vu la sonorité de leur musique. La chanteuse alterne violon, guitare et banjo, tandis que son acolyte, assis à la batterie, tape la ryhtmique tout en grattant sa guitare et les deux rendent les chansons encore plus belles quand leur deux voix s’assemblent, et font de ce duo une bonne découverte. On sent bien que c’est Bugg qui vient jouer après. Qui se ressemble s’assemble, dit-on. Une première partie appréciable donc mais qui ne fait pas bouger le public.

 

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L’attente n’est pas si longue ensuite. Et c’est dans une salle quasi pleine que Jake Bugg arrive et démarre tout de suite There’s A Beast And We All Feed It, puis enchaîne trois titres du premier album qui sont Trouble Town, Seen It All et Simple As This. Le public reste assez las, tandis que les trois musiciens poursuivent le concert, en jouant les morceaux sans originalité : tout est comme dans la version studio. Le plus gros point négatif de cette soirée c’est le peu de communication entre le public et le musicien, mais soyons honnête, on s’y attendait avant d’y aller. Il faut attendre la 6ème chanson Two Fingers pour que le public montre un peu d’enthousiasme, le tube est bien reçu par le public qui n’hésite pas à le chanter à tue-tête. Peu après, ses deux musiciens quittent la scène et Jake prend sa guitare, et chante dans la salle, plusieurs morceaux acoustiques, alliant la sobriété et l’ardeur de la folk. Un vrai moment d’intimité mais qui se voit interrompu par le malaise d’un fan. Bugg s’arrête poliment, patiente, puis reprend la chanson là où il l’avait laissée, comme si de rien n’était. Cet incident semble avoir motivé le public à nouveau qui l’applaudit avec un entrain incroyable.

 

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Les titres s’enchaînent ensuite, entre morceaux des deux albums mais le public reste toujours aussi passif, dommage. Mais cette inactivité ne sera que de courte durée car lorsqu’on entend les premières notes de Taste It, un incontournable du premier album, la foule crie, chante et danse. Titre qui est suivi des deux premiers singles de Shangri La, son deuxième album, Slumville Sunrise et What Doesn’t Kill You. On apprécie grandement les solos du jeune Jake, qui les joue à la perfection sur sa Fender, tout en dominant la scène, bien qu’impassible. Le public semble enfin montrer sa joie d’être là et les trois musiciens reçoivent une standing ovation (si on peut dire ça, car en réalité, il n’y a pas de places assises.) et ils disparaissent, dans le noir.

 

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Jake revient, seul et joue Broken, toujours aussi imperturbable. Il transporte l’Aéronef par sa voix, si spécifique et ses chansons acoustiques, romantiques dans ce moment intimiste. Après un « Merci beaucoup », Jake Bugg, du haut de ses 19 ans, s’attaque à un monument : Hey Hey, My My de Neil Young qu’il joue sur scène depuis plusieurs mois. Le titre plaît, notamment sur le « Rock N’Roll will never die » où le public approuve. Puis il annonce le dernier titre : Lightning Bolt. Le public est en folie. Jake Bugg salue la foule et quitte la scène sous les applaudissements.

 

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