Review : Metronomy – Love Letters

Emmenés par Joseph Mount, Metronomy est de retour avec un quatrième album studio et après The English Riviera, gros succès du groupe avec le carton de The Look, difficile de faire mieux.

 

a9163ed7

 

Metronomy ne quittera jamais ses synthétiseurs, et tant mieux pour nous. Les titres sont accueillis en douceur et avec des tempos lents, on plane vite.. de façon positive. On qualifie souvent leur musique d’électropop mais Metronomy se démarque sur Love Letters et s’approche plus de la pop que de l’électro désormais. Cependant on prend du plaisir à écouter Love Letters. Les titres ne sont pas déplaisants du tout. L’album est joyeux mais Metronomy reste fidèle à la mélancolie sur certains titres comme The Upsetter et montre que malgré le changement, une identité reste là.

 

)

 

Avec un début prometteur sur le titre de The Upsetter, chanson plutôt pop qui se finit par un solo de guitare très agréable, suivi de l’aérienne et complexe I’m Aquarius, portée par la boîte à rythme et les choeurs mais qui se révèle finalement du Metronomy efficace. Mais dans ce nouvel album, où le groupe veut-il en venir ? Les ambiances varient au fil des titres mais d’une façon mal gérée, on dirait une sorte de fouilli. Et les mélodies, bien qu’agréables, sont sans aspérité, on dirait même que le groupe manquait un peu d’inspiration parfois. Comme par exemple sur le troisième morceau, Monstrous, on s’ennuie, tout simplement. J’en viens même à penser que le groupe aurait pris ce morceau pour combler. Heureusement, la suite me réconforte dans l’idée globale que je me fais de cet album. L’heure du tube : Love Letters, qui donna son nom à l’album, a bien été préparée avec de jolies arrangements avec des instruments à vents et cuivres pour une intro avant que le titre n’explose en chanson funky au rythme disco.

 

)

 

Month Of Sundays est une chanson de règlements de comptes où Joseph Mount s’adresse directement à une ex-copine. C’est déjà mieux de le faire en musique : on retrouve ce Metronomy plutôt penché vers le pop, où la guitare résonne dans nos têtes et où les choeurs puissants me font penser à ABBA mais rendent la chanson encore plus appréciable. Suit l’instrumental de l’album : Boy Racers. Le Metronomy de The English Riviera est de retour parmi nous : funk, synthétiseurs, une bonne dose de basse et un rythme à la Daft Punk. Mais cet instrumental, parfait pour un enchaînement entre deux titres lors d’un concert, s’avère très bon. Futur single évident, Reservoir est du 100% Metronomy. La mélodie irrésistible nous fait secouer la tête, toujours portée par ces synthétiseurs, toujours très efficaces chez Metronomy. L’album se termine en douceur par Never Wanted, un titre où la guitare pleine de flanger rend le morceau nostalgique et où on se laisse bercer par Mount et ses acolytes qui nous livrent un joli final.

 

)

 

La touche Metronomy reste présente sur ce Love Letters mais ce nouvel album est une preuve que Mount et sa bande ont opté pour du changement, et ils s’en sortent plutôt pas mal. Multiples inspirations, sonorités pop, funk et morceaux parfois aériens où l’on se laisse embarquer, ce Love Letters peut laisser septique les fans des premiers albums mais avec des morceaux efficaces, il saura combler de nouveaux venus.

 

LA NOTE : 7/10

 

No Comments

Post A Comment