10 Oct Kaiser Chiefs au Bataclan : Le show Ricky Wilson
La formation de Leeds a lancé sa dernière sournée européenne après la parenthèse estivale par un show musclé, court mais joyeusement intense, à Paris.
Entre The Voice et sa tournée avec Kaiser Chiefs, Ricky Wilson montre bien deux visages différents. Au Bataclan, c’est sans pression que le leader anglais a évolué…
Assister à un show des Kaiser Chiefs, c’est toujours l’assurance d’une soirée énergique. Voilà plus de dix ans que la bande de Ricky Wilson s’agite sur les scènes du monde entier avec toujours cette même vision du show rock’n’roll. Leader dans l’âme, Wilson n’a aucun mal à faire oublier qu’il évolue avec un groupe et que pendant environ 90 minutes (même si le concert parisien n’a franchi que difficilement les 75 minutes), il est le seul qui vaille la peine d’être regardé. Un égocentrisme que l’on peut trouver tout aussi agaçant que jouissif.
A Paris, lançant la nouvelle tournée européenne des Kaiser Chiefs venus défendre leur dernier album Education, Education, Education & War, Ricky Wilson a plus que jamais prouvé à quel point ses talents de showman valait le coup d’œil. Esquissant quelques pas de danse et lançant un regard malicieux au public l’acclamant, Wilson entame The Factory Gates. Un départ presque en douceur, pour lancer le crescendo. Avec Everyday I Love You Less and Less, les Kaiser Chiefs font décoller leurs fans.
Enchaînant nouveaux titres à l’efficacité avérée (Ruffians on Parade) et quelques anciennes bombes telles que Never Miss a Beat ou Na Na Na Na Naa qui ravivent les ardeurs des plus timides, Kaiser Chiefs donnent l’impression de livrer un concert calibré, où il devient plus facile de caser sans pause les titres My Life et Coming Home, deux jolis morceaux pop-rock qui prennent un peu plus de consistance en live. Pas de quoi empêcher ce bien perché Ricky Wilson de se permettre une parenthèse improvisée et délirante autour de la cacahuète, surnom donné à son clavériste Nick Baines.
NOS PHOTOS DE KAISER CHIEFS AU BATACLAN
Puis vient l’orgasme pour qui aime un temps soit peu la formation originaire de Leeds. Au beau milieu d’un concert déjà bien entamé, Wilson et sa bande font chavirer le Bataclan sur un tryptique qui ne laisse pas indemne : Ruby – I Predict a Riot – The Angry Mob. Sur scène, l’agité Wilson est comme possedé, face à un public enthousiaste. Incapable de rester immobile sur une scène, Ricky Wilson grimpe en tribune pour haranguer les foules. Showman.
De retour sur scène après une courte pause, Kaiser Chiefs nous offrent deux bonbons sucrés supplémentaires avec le mécanique Misery Company servi par les riffs d’Andrew White, et le jouissif Oh My God dans lequel le si discret Vijay Mistry (qui a remplacé le génial Nick Hodgson l’an dernier) tire toute la puissance de sa batterie.
Setlist :
The Factory Gates
Everyday I Love You Less and Less
Everything Is Average Nowadays
Ruffians on Parade
Never Miss a Beat
Little Shocks
Na Na Na Na Naa
My Life
Coming Home
Modern Way
Bows & Arrows
Ruby
I Predict a Riot
The Angry Mob
——-
Misery Company
Oh My God
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