We Love Green, 1er jour : La boue, Hot Chip et Metronomy

Ce samedi 4 juin, la verdure avait laissé sa place au gris-marron. La météo n’avait pas épargné la région parisienne et un champ de boue avait envahi la plaine du festival. Heureusement, la bonne musique et la bonne humeur étaient là pour nous apporter le rayon de soleil qui avait déserté le ciel depuis trop longtemps.

Vous ne rêvez pas, nous sommes bel et bien au mois de juin et pourtant, on n’a pas vu le soleil depuis 10 jours. Pas un jour sans pluie et voilà le résultat : une belle gadoue sur tout le site du festival We Love Green. Personne n’avait vraiment imaginé ce scénario quelques jours avant, ni même l’organisation de l’événement : changement de planning le jour même et horaires de passage décalés. Qu’à cela ne tienne, nous arrivons sur le site avec la ferme intention de profiter un maximum des concerts de ce samedi.

Nous nous retrouvons à la Clairière (qui aujourd’hui porte malheureusement mal son nom) pour Holly Herndon, venue avec son groupe pour défendre son dernier bébé Platform. Ambiance relativement festive sur ce son pop et électronique un peu barré. C’est ensuite au tour de Joseph Mount de Metronomy de s’installer derrière les platines pour un DJ set rafraîchissant. Au programme des classiques (aussi bien issus de Nights Out que de Love Letters) et des nouveautés issues du prochain album Summer 08. Encore une fois, l’atmosphère est à la fête et les festivaliers se lancent dans des danses plus ou moins loufoques.

Toujours sur la Clairière, toujours dans l’électro, le Londonien Floating Points (Sam Shepherd de son vrai nom) plonge le public dans son univers mélancolique pour un set hypnotique aux sonorités singulières. De l’autre côté, à la Prairie (qui porte elle aussi très mal son nom), Hot Chip foule la scène et c’est parti pour un set ensoleillé. Avec ce qui se fait de mieux dans l’électropop, la formation britannique n’a pas à forcer son talent pour faire chavirer des milliers de personnes. Une véritable machine à tubes (avec les incontournables Over and Over et Ready for the Floor, pour ne citer qu’eux). Hommage également à Prince avec une reprise d’Erotic City, bien adaptée à leur sauce. L’enthousiasme se lit sur tous les visages, aussi bien ceux de l’assemblée que ceux du groupe. On en oublie presque ce temps pourri.

Pour conclure cette belle journée, les New-yorkais de LCD Soundsystem font leur grand retour en France pour un concert ô combien attendu. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils seront à la hauteur de nos attentes : cent minutes de show complètement folles avec James Murphy et sa bande au meilleur de leur forme et des festivalier en extase. La pluie n’atteint même pas la foule tant elle est ardente. Et avec des étincelles telles que Losing My Edge ou Tribulations, la plaine se transforme immédiatement en brasier. Pas de temps mort : We Love Green vibrera, dansera, chantera, hurlera, et versera même sa petite larmichette sur New York, I Love You But You’re Bringing Me Down. Clap de fin sur l’enchaînement Dance Yrself Clean et All My Friends et c’est comblée que l’assemblée quitte le bourb… la Prairie.

Mais l’aventure ne fait que commencer, un véritable parcours du combattant se présente désormais aux festivaliers. Entre les couches de boue de plus de dix centimètres par endroits, des culs de sac et autres obstacles, il nous faudra une petite heure pour sortir du festival. Nous voilà vidés et toute forme d’énergie, mais remplis de bons souvenirs néanmoins.

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